Les rituels destinés à calmer l'anxiété peuvent prendre des formes diverses : rituels de vérification (s'assurer constamment que les serrures ou le gaz ont bien été fermés, les appareils ménagers débranchés, l'électricité éteinte) ;
rituels de répétition (passer et repasser la porte, faire un geste de multiples fois, répéter un mot ou un chiffre) ;
rituels d'ordre et de rangement ou rituels d'évitement (ne jamais prendre tel trajet, ne pas toucher tel objet).
Chez les enfants et les adolescents, les TOC prennent des formes assez similaires à celles observées chez les adultes. Pendant l'enfance, les jeunes patients obsessionnels compulsifs présentent surtout des rituels de répétition, d'ordre et de rangement. Pendant l'adolescence, les rituels de lavage constituent la principale compulsion.
La personne a peur de la simple évocation d'un objet ou d'une situation, même si ceux-ci ne sont pas présents (à la différence des phobies). L'obsession de ce type la plus fréquente est la peur d'être sali, d'être infecté par des microbes ou d'être contaminé par des radiations, des déchets toxiques ou des produits ménagers. Ces obsessions sont accompagnées de rituels de lavage et de nettoyage excessifs : se laver les mains un grand nombre de fois dans la journée ou prendre des douches de façon répétitive, en respectant des règles qui peuvent paraître étranges, comme prendre et poser le savon douze fois avant de l'utiliser.
C'est par exemple la crainte permanente et obsédante d'avoir oublié de faire quelque chose, d'avoir mal fait son travail, d'avoir perdu un objet, d'avoir fait des fautes dans une lettre. Les pensées obsessives sont centrées sur la morale, la religion, une idée de ce qui est correct.
Les personnes ont peur de commettre un acte criminel, pervers, sacrilège ou absurde, ou bien de tuer de façon non intentionnelle, en renversant un piéton avec leur voiture par exemple.
Elles se traduisent par un besoin excessif d'accumuler des objets sans valeur ou totalement inutiles. Contrairement au collectionneur, cet entassement ne provoque aucun plaisir chez la personne atteinte de troubles obsessionnels compulsifs. Dans certains cas graves, le logement peut être totalement envahi par des immondices.
La personne malade pense qu'un événement grave peut arriver à l'un de ses proches ou à lui-même si certains objets ne sont pas parfaitement rangés ou positionnés selon un mode précis.