Conduite : réduire les risques de TMS sur les trajets pros

Conduite et troubles musculosquelettiques : comprendre pour prévenir leur apparition

La position assise prolongée est à l’origine de troubles musculosquelettiques (TMS) qui peuvent engendrer de graves conséquences physiques pour les professionnels de la route. Explications.

Conduite et troubles musculosquelettiques : comprendre pour prévenir leur apparition

La position assise prolongée est à l’origine de troubles musculosquelettiques (TMS) qui peuvent engendrer de graves conséquences physiques pour les professionnels de la route. Explications.

Dorsalgies, cervicalgie, douleurs articulaires… Voici quelques exemples de troubles musculosquelettiques (TMS) auxquels sont exposés les professionnels qui passent une grande partie de leur temps de travail sur les routes. Heureusement, il existe des moyens de s’en préserver, et de limiter les risques. AXA Prévention fait le point.

!

Les TMS, risque de santé numéro un des trajets pros

Selon l’Assurance Maladie, 95% des maladies professionnelles enregistrées dans le secteur des transports et de la logistique concernent des troubles musculosquelettiques. [1]

Conduite et troubles musculosquelettiques : de quoi parle-t-on ?

En plus des risques routiers inhérents à la circulation, les professionnels de la route sont exposés à des risques majeurs pour leur santé physique. Il s’agit des troubles musculosquelettiques (TMS). Le terme regroupe un ensemble de pathologies localisées autour des articulations [2] :

  • Poignets ;
  • Coudes ;
  • Épaules ;
  • Genoux ;
  • Rachis (colonne vertébrale).

Les muscles, les tendons et les nerfs sont les parties du corps les plus souvent touchées par les TMS, dont les douleurs et la gêne augmentent progressivement au fil du temps. L’apparition des TMS est due aux conditions de travail, d’où leur reconnaissance en maladies professionnelles.

TMS et trajets pros : quels sont les principaux facteurs de risque ?

Quel que soit le véhicule (poids lourd, transports en commun, utilitaire, véhicule léger…) ou l’activité, tous les professionnels de la route sont exposés aux TMS, via différents facteurs de risque, à savoir [3] :

  • La position assise prolongée ;
  • Les vibrations et les secousses du véhicule ;
  • Les mauvais réglages du siège et/ou des commandes ;
  • Le chargement et déchargement de marchandises ou de colis (pour les chauffeurs routiers, les chauffeurs livreurs…) ;
  • Des facteurs psychosociaux tels que le stress de la conduite (embouteillages, délais, incivilités…).

Les TMS peuvent être à l’origine de longues périodes d’inaptitude et d’arrêt maladie – voire d’invalidité - si leurs conséquences sur la santé ne sont pas prises en compte suffisamment tôt : 45% des TMS entrainent en effet des séquelles lourdes (incapacités permanentes). [4]

Un fort impact sur l’activité des entreprises

Au-delà de l’obligation pour l’employeur de garantir la santé et la sécurité des salariés, les TMS représentent un véritable enjeu économique pour les chefs d’entreprise.

Selon l’Assurance Maladie, les troubles musculosquelettiques représentent chaque année 30% des arrêts de travail et 22 millions de journées de travail perdues. [4]

>>Prévention : découvrez comment réduire les risques en entreprise

Comment reconnaître l’apparition de TMS ?

Les premiers signes d’apparition des TMS qui doivent vous alerter se manifestent la plupart du temps de la façon suivante [2] :

  • Apparition de douleurs pendant l’activité qui disparaissent au repos ;
  • De la maladresse dans l’exécution de certains gestes ;
  • Des raideurs dans les articulations ;
  • Une perte de force musculaire constatée lors de certains mouvements ;
  • Une sensation de fatigue inhabituelle.

Certains TMS sont plus particulièrement liés à la conduite, à savoir [5] :

  • Des douleurs lombaires ;
  • Une raideur dans la nuque et les épaules ;
  • Des crampes au pied.

Ces symptômes doivent vous inciter à prendre contact dès que possible avec votre médecin traitant ou un ergonome pour prévenir l’aggravation des TMS. 

>> Plus d’informations sur les bonnes postures au volant sur En forme au travail, par AXA Prévention.

Prévenir les TMS durant les trajets pros : les bonnes pratiques

Le premier levier permettant de réduire les risques de TMS au volant des professionnels de la route est d’adopter une bonne posture de conduite. À cet effet, plusieurs points demandent une vigilance particulière pour aménager le poste de conduite de façon ergonomique [5] :

  • Des suspensions hydrauliques pour limiter les effets des vibrations ;
  • Un soutien lombaire ajustable ;
  • Un dossier suffisamment haut pour assurer un bon maintien du dos jusqu’aux cervicales ;
  • Une profondeur d’assise ajustable pour offrir un soutien des cuisses sur toute leur longueur ;
  • Un appui-tête réglable en hauteur et en inclinaison ;
  • La direction assistée ;
  • Une boîte de vitesses automatique ou un levier de vitesses facilement accessible.
!

Autre point à ne pas négliger : les réglages.

Siège, volant, rétroviseurs, accès aux pédales… Un poste de conduite adapté à votre morphologie vous garantit un bon confort d’utilisation sur de longues plages horaires ainsi qu’une visibilité optimale. Veillez aussi à adopter une bonne position de conduite en gardant le dos droit et les épaules détendues.

>> D’autres conseils et bonnes pratiques à découvrir à travers notre e-learning : une formation au service de la sécurité des professionnels, sur la route !

Et n’oubliez pas : toutes les deux heures, la pause s’impose ! Profitez-en pour vous dégourdir les jambes et vous étirer avant de reprendre la route.

>>Envie d’approfondir vos connaissances sur d’autres risques professionnels ? Ecoutez – et partagez ! - nos chroniques radio dédiées.

>> A découvrir : Notre e-learning collaborateurs évolue pour accueillir des modules dédiés aux conducteurs de poids lourds et bus. Retrouvez nos conseils d’experts, de nombreuses infos pratiques et l’ensemble de nos nouveaux outils pédagogiques au sein de notre rubrique « Risques routiers » sur notre plateforme « En sécurité au travail ».

Sources