Vous souhaitez mettre en place une offre de transports plus verts pour votre ville ? Le plan national de régulation des trottinettes électriques peut vous accompagner dans cette démarche. Rendu public par le gouvernement le 29 mars 2023, ce document compile un certain nombre de préconisations à destination des maires et des collectivités territoriales.
Apparues en 2018 dans la capitale, les trottinettes électriques en libre-service ont été adoptées depuis par d’autres villes françaises. Le but est de mettre les engins à disposition des usagers qui peuvent les louer via une application dédiée.
Les trottinettes sont généralement utilisées pour parcourir de courtes distances dans le centre-ville, mais aussi dans le cadre d’un mode de transport multimodal, en complément du train, du métro ou du bus.
Gérés par des opérateurs privés, ces services offrent une alternative intéressante à la voiture ou aux deux-roues pour des trajets courts. Ce système permet notamment de réduire l’empreinte carbone liée aux transports, mais aussi de fluidifier le trafic.
Le recours à ces EDPM* comprend aussi son lot de défis en matière de sécurité routière, de partage de l’espace public et de réglementation des prestations des opérateurs.
Afin d’encadrer leur usage, le ministère des Transport a élaboré un « Plan national pour mieux réguler les trottinettes électriques », présenté le 29 mars 2023 [1].
Dans ce document, le gouvernement donne des pistes aux maires et aux collectivités territoriales qui souhaitent déployer une offre de trottinettes en libre-service sur leur territoire. Ces préconisations s’articulent autour de deux axes majeurs [2].
1. Comment favoriser le développement d’offres de mobilités ?
Les élus qui souhaitent déployer une offre de trottinettes électriques en libre-service dans leur commune devront respecter les étapes suivantes :
- Diffuser les appels à manifestation d’intérêt via le bulletin officiel des annonces de marché public (BOAMP) ;
- Répondre aux besoins en mobilité du territoire en équilibrant le volume de la flotte avec l’occupation de l’espace public ;
- Permettre aux opérateurs d’investir sur le territoire et aux habitants de s’approprier le service grâce à des permis d’occupation du domaine public de 2 ou 3 ans minimum ;
- Utiliser les standards internationaux de collecte de données (MDS ou GBFS) pour une gestion plus efficace et harmonisée du service.
2. Comment assurer l’implantation et la pérennisation du service ?
Afin de limiter les risques et la gêne liés à l’utilisation des trottinettes électriques dans l’espace public, voici les bonnes pratiques à adopter :
- Prévoir un nombre suffisant d’emplacements de stationnement dédiés ;
- Relayer les campagnes de prévention liées à l’usage des EDPM (port du casque, règles de circulation, respect des autres usagers…) ;
- Contrôler et sanctionner les manquements au Code de la route avec la police municipale ;
- Maintenir un dialogue permanent avec les opérateurs en charge du service afin de régler les problèmes en temps réels.
Proposer à vos administrés une offre de trottinettes électriques en libre-service comporte un certain nombre d’avantages, parmi lesquels :
- La mise à disposition d’une alternative écologique à la voiture pour les courtes distances ;
- Un moyen de réduire la circulation et de fluidifier le trafic ;
- Une complémentarité aux transports en commun existants sur votre territoire ;
- Un atout touristique permettant de visiter la ville autrement ;
- L’implantation d’une nouvelle activité économique ;
- Faciliter l’accès au centre-ville et œuvrer à son dynamisme.
Améliorer l’offre de transport en misant sur les mobilités actives nécessite certains aménagements routiers. Ces investissements permettront de garantir la sécurité et le confort des trottinettistes comme des cyclistes.
>>Des aides techniques et financières existent à destination des petites et moyennes communes qui souhaitent s’engager dans une démarche globale de transition écologique. Découvrez-les en lisant notre article dédié.
*Engins de déplacement personnel motorisés.