Au cœur des discussions internationales à l’occasion du sommet UNOC 3, la protection des océans est l’affaire de tous. Si les décisions d’envergure doivent se prendre au plus haut niveau de l’État, chacun peut agir à son niveau pour préserver cet écosystème de la pêche intensive, de la pollution et de la disparition d’espèces menacées.
Du 9 au 13 juin 2025, Nice a accueilli des délégations du monde entier à l’occasion de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan, sobrement intitulée « UNOC 3 ».
Cet événement, co-organisé par la France et le Costa-Rica, intervient 10 ans après la COP 21 et l’Accord de Paris pour le climat. Il fait suite à deux rencontres programmées à New York en 2017 et à Lisbonne en 2022. L’objectif majeur de ce rendez-vous est de favoriser la mise en place d’actions et de coopérations internationales autour de la préservation des océans.
Trois priorités ont permis aux participants de dessiner le cadre d’un accord international, à savoir [1] :
- Rehausser le niveau d’ambition pour la protection de l’océan avec l’aboutissement de processus multilatéraux ;
- Soutenir le développement d’une « économie bleue » durable ;
- Favoriser une meilleure prise en compte des sciences de la mer dans les décisions politiques.
Outre les représentants des différents pays participants, l’UNOC 3 a rassemblé des universitaires, des scientifiques, des représentants de la société civile, des entrepreneurs, des représentants de peuples autochtones, ainsi que des organisations philanthropiques.
Couvrant plus de 70% de la surface de la Terre, l’océan est aujourd’hui menacé par la pollution, la surexploitation des ressources marines et le changement climatique [2].
La hausse du niveau des mers et de la température de l’eau, l’acidification des océans, le blanchiment des coraux, la pollution plastique et celle liée au transport maritime, ou encore la surpêche et la pêche illégale constituent autant de menaces pour les océans.
Les grandes espèces marines ne sont pas épargnées. Certaines sont en danger d’extinction, parmi elles :
- Les baleines ;
- Les requins ;
- Les raies ;
- Les tortues de mer.
Selon les chiffres du ministère de l’écologie [2], l’océan représente 97% des ressources en eau de la planète. Plus de 3 milliards de personnes en dépendent directement pour leur subsistance. L’acidité de l’océan a augmenté de 30% depuis l’ère préindustrielle et ce taux pourrait atteindre 170% d’ici l’année 2100. En matière de changement climatique, l’océan a absorbé près de 90% de l’excédent de chaleur généré par les gaz à effet de serre. La production mondiale de la pêche et de l’aquaculture a atteint un nouveau record en 2022 avec plus de 223 millions de tonnes enregistrées.
>>Pour aller plus loin, consultez notre article sur les limites planétaires
Avec plus de 150 États représentés, une soixantaine de chefs d’État présents et près de 30 000 participants, l’UNOC 3 a donné lieu à plusieurs avancées concrètes telles que l’accélération des négociations sur la haute mer, le renforcement de la lutte contre la pollution plastique et des engagements accrus en matière de pêche durable.
Le traité sur la haute-mer - représentant les deux-tiers de la surface des océans - nécessite effectivement 60 ratifications pour entrer en vigueur. Grâce à l’UNOC 3, le document intitulé « les engagements de Nice » devrait être mis en œuvre au 1er janvier 2026. Ce texte rassemble les engagements des chefs d’État, des entreprises, des banques, des ONG mais aussi des universités pour la préservation des océans.
Chacun peut agir à son niveau pour préserver les océans, en adoptant au quotidien quelques gestes simples. Adapter progressivement sa consommation et ses habitudes permet de moins polluer et de lutter contre la surpêche.
Voici des conseils faciles à mettre en place dès aujourd’hui [3] :
- Ne pas jeter ses déchets en dehors des poubelles ;
- Consommer du poisson local et de saison, en commençant par choisir des labels de pêche durable et en demandant à son poissonnier l’origine et les méthodes de pêche utilisées ;
- Opter pour des produits d’hygiène biodégradables et écologiques ;
- Pour les vacances, privilégier l’éco-tourisme et éviter de partir en croisière, qui constitue une activité touristique extrêmement polluante.
>> Nos conseils pour réduire l’impact lié à nos déplacements
Adopter globalement un mode de vie plus sobre afin de limiter son empreinte carbone aura des répercussions positives sur les océans. N’hésitez pas à faire passer le message autour de vous !