En milieu urbain, le cycliste doit être attentif à plusieurs risques : les autres automobiles et leurs portières, ainsi que les véhicules de grand gabarit (bus, camion…) dont les angles morts sont important. Il doit faire également faire attention aux routes mouillées et aux éléments glissants sur la chaussée : plaques d'égout, ralentisseurs de plus en plus nombreux en ville... Ils sont responsables de nombreux accidents.
À la campagne, ces dangers existent également. À cela s’ajoute un autre risque : les animaux, vaches, chiens, sangliers... Leur comportement est imprévisible et en cas de collision, le choc est souvent brutal.
Mon premier conseil : Surtout ne restez pas le nez dans le guidon ! Il faut toujours être vigilant en gardant à l'esprit que l'on est vulnérable. Personnellement, je conserve toujours un mètre de distance en largeur avec les autres véhicules, c'est un équilibre subtil à trouver pour ne pas percuter une portière. Je conseille aussi d’équiper le vélo d’un écarteur de danger (tige orange fixée sur le porte bagage). Cet équipement oblige l’automobiliste à tenir compte de votre présence sur la voie de circulation.
S’il ne faut pas avoir le nez dans le guidon, cela ne doit pas empêcher de bien le tenir ! Souvent, on ne le serre pas assez fort. Or, il est primordial de maîtriser sa trajectoire en cas d’irrégularités sur la route ou pour éviter un obstacle.
Et puis, il faut s'équiper intelligemment : se casser une jambe, un bras, c'est une chose, se casser la tête, c'est fatal ! J'ai des amis qui sont morts d’un traumatisme crânien, après avoir été percuté par une automobile. Depuis, je porte toujours mon casque lors de tous mes trajets. Je recommande également de mettre des gants renforcés. Ils permettent d’éviter les brulures et d’amortir une chute.
Pour améliorer sa visibilité auprès des autres conducteurs, tout ce qui peut signaler fortement votre présence est utile : des habits clairs ou fluorescents, des réflecteurs sur les roues, un gilet orange... plus on a de chances d’être vu, mieux c’est !
L’entretien régulier du vélo est primordial. Après chaque sortie, je fais rouler les roues pour faire sortir les gravillons et tout ce qui pourrait entraîner la crevaison ou l’éclatement de mes pneus. Rares sont les cyclistes qui font attention à l’état de leurs pneumatiques. Or, au fil du temps, ils s’usent, deviennent lisses et perdent leur adhérence. Les freins, avant comme arrière, doivent toujours être en bon état. Il existe des freins en carbone, pratiques mais il faut savoir les apprivoiser et la prise sur jante doit être assez forte.
Il ne faut pas non plus négliger les feux de signalisation. Ils permettent de se rendre visible auprès des autres usagers de nuit, comme de jour.
Enfin, il y a des consignes de base à suivre : respecter scrupuleusement le code de la route. Certains cyclistes brûlent les feux rouges et surgissent sur la voie comme s'ils étaient seuls... Or, il suffit d'un instant de relâchement pour percuter un autre usager. Même lorsque la signalisation nous donne raison, on n'est jamais vraiment prioritaire à vélo, car on est toujours plus fragile que les autres. Je me souviens d'une grande manifestation il y a quelques années où des cyclistes roulaient sur leur vélo complètement dévêtus (parade internationale cyclo-nudiste), afin de sensibiliser sur leur vulnérabilité. Je trouve ce symbole pertinent : sans carrosserie, nous sommes nus comme des vers comparés aux autres usagers de la route !
Qu’on soit cycliste sportif, amateur, urbain ou rural, les règles générales sont les mêmes pour tous. Je m’étonne toujours de voir des cyclistes qui déboulent n’importe comment sur la route. On n’a pas encore pris la mesure de la montée en puissance du vélo en tant que mode de transport urbain. L’éducation dans ce domaine est aujourd’hui insuffisante. Elle doit être renforcée. Il y a un grand travail de pédagogie à mener sur la façon de rouler à vélo en ville et sur la prise en compte des autres usagers.