Un chiffre à retenir ? Plus de 122 000 accidents traumatiques, c'est-à-dire avec blessure (une fracture, par exemple), ont été recensés lors de la saison 2021-2022, selon le rapport de l'association Médecins de montagne.[1]
Découvrez les bonnes pratiques à adopter - sur et en dehors des pistes - pour éviter la blessure, afin que la montagne reste un plaisir pour vous et vos proches.
D’après le bilan de la saison 2022-2023 du SNOSM*, 86% des Français portent un casque sur les pistes [2]. Les enfants sont les mieux protégés avec 96% des moins de 12 ans qui en sont équipés. Ados et adultes sont de plus en plus nombreux chaque année à porter cet équipement (entre 80 et 87% en fonction de la tranche d’âge).
Le casque devient un réflexe de sécurité, ce qui est une excellente nouvelle : près d'1 accident sur 10 est dû à une collision entre usagers des pistes. Ce type d’impact est à l’origine de plus d’un quart des traumatismes crâniens [1], notamment chez les plus jeunes (dû à leur petite taille) et les seniors.
Le casque est-il obligatoire sur les pistes ?
Non, le port du casque n’est pas obligatoire sur les pistes françaises, mais il est très fortement conseillé, pour les raisons évoquées ci-dessus. Selon un sondage publié en 2022, près de 9 Français sur 10 sont pourtant favorables à la mise en place d’une obligation. En France, le port obligatoire du casque ne concerne que les élèves des écoles de ski et les athlètes lors des compétitions [3].
Quelle que soit la discipline que l’on choisit, certaines précautions s'imposent pour éviter les blessures, et d’autres soucis de santé plus graves, notamment cardiovasculaires. Petit aperçu des bonnes pratiques à adopter face au froid, en 3 points clés :
- Les extrémités du corps sont source de grandes déperditions de chaleur. Bonnets, gants et chaussettes sont donc les premiers équipements à privilégier pour se parer contre le froid : équipez-vous autant que possible de modèles dits « techniques », à la fois chauds et respirants, pour vous accompagner au mieux au fil des heures, sur les pistes.
- Pour le reste du corps, il ne s'agit pas de multiplier les couches épaisses ni de se couvrir excessivement, mais de revêtir une à plusieurs couches de vêtements techniques eux aussi, donc légers et conçus pour limiter la stagnation de transpiration.
- Enfin, veillez à éviter les vêtements et équipements trop serrés, sur lesquels certains élastiques ou coutures marquent la peau et peuvent impacter la circulation sanguine [4].
Le soleil est aussi plus puissant en altitude : utiliser un écran total pour protéger votre peau, même si le temps est nuageux lorsque vous gagnez les pistes. Les crèmes adaptées permettent aussi de maintenir votre peau hydratée, et donc mieux protégée face au froid souvent sec de la montagne.
Attention aux yeux !
Il est également très important de protéger vos yeux du soleil et de la réverbération en chaussant une paire de lunettes de soleil ou un masque de ski. Trois critères sont à prendre dans le choix du modèle [5] :
- Des verres de catégorie 3 ou 4 (pas en dessous) ;
- Une protection latérale (pour les lunettes) ;
- La présence de la norme européenne CE.
Un matériel mal entretenu ou mal réglé peut causer des accidents et des blessures. Des fixations trop lâches ou trop serrées par exemple peuvent être à l’origine d’entorses. N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel (loueur, moniteur de ski, vendeur en magasin spécialisé…) pour vous aider à adapter et régler votre matériel en fonction de votre morphologie et de votre niveau [6].
De la même façon, veillez à acheter ou louer des chaussures, des skis ou une planche de snowboard adaptés à votre taille.
Le temps change vite en montagne : pensez à vérifier les prévisions météo pour votre séjour, mais aussi chaque matin ou quelques heures avant d’emprunter les remonte-pentes. Elles vous inciteront peut-être à prendre des vêtements chauds supplémentaires dans un sac à dos adapté, ainsi qu’une quantité d’eau suffisante pour aborder le combo effort et chaleur, le plus sereinement possible.
Pensez également à consulter les bulletins d’estimation du risque d’avalanche, avant chacune de vos sorties sur le domaine skiable. Là encore, cela donne une idée de l’état du manteau neigeux et de ses risques, à confronter ensuite avec vos observations et les recommandations du personnel de la station.
La règle d’or : sur les pistes des domaines skiables, chacun doit veiller à ne mettre personne en danger.
- Avant de vous lancer, checkez vos connaissances sur le balisage et la signalisation : en cas de doute, consultez les informations disponibles en office du tourisme, ou au point de retrait de vos forfaits pour les remontées mécaniques.
- Selon la fréquentation, la visibilité, l’état des pistes et votre niveau, pensez à toujours adapter votre vitesse et à conserver une distance suffisante avec les autres skieurs et snowboarders, comme vous le feriez sur la route.
- Veillez à vous arrêter sur le bord des pistes et non au milieu. En cas de chute, dans la mesure du possible, libérez rapidement la piste afin d’éviter le suraccident.
- Si vous êtes témoins d’un accident, votre réactivité peut être clé dans la bonne prise en charge des victimes. Donnez l’alerte rapidement en appelant le 112, en précisant votre identité, et si possible, en alertant le personnel des remontées mécaniques les plus proches (lire également ci-dessous).
Le ministère des Sports a mis en ligne un site dédié « Pratiquer l’hiver » qui propose de nombreux conseils utiles et pratiques, ainsi que la campagne de prévention annuelle des sports d’hiver.
À chaque fois que vous embarquez ou débarquez d’un téléski ou d’un télésiège, il existe un risque d'accident. Dans la plupart des cas, ce risque est lié à un mauvais comportement de l'usager.
Afin de veiller à votre sécurité, vous trouverez des panneaux de signalisation vous rappelant les bonnes règles de conduite avant de monter dans un télésiège, ou vous indiquant où et comment vous asseoir, le nombre maximum d'enfants pouvant accompagner un adulte, etc.
Sur la saison 2021-2022, l’Association des Médecins de Montagne recensait que la blessure la plus fréquente, tous sports confondus, concerne la rupture du ligament croisé antérieur (17% des accidents), suivie de la fracture du poignet (près de 7%).
À noter : les femmes adultes âgées de plus de 25 ans sont plus particulièrement concernées par les entorses du genou, représentant plus de la moitié des diagnostics [1].
Un bon échauffement permet ainsi de réduire ces risques en préparant votre corps aux efforts que vous allez lui demander, et en le prédisposant à répéter ces efforts au fil de votre semaine de vacances.
L’idéal est de commencer sa préparation physique environ un mois avant de partir, surtout pour ceux qui n’ont pas l’habitude de pratiquer un sport de façon régulière. Il est alors utile de travailler les muscles des jambes, l’équilibre, ainsi que la souplesse [6].
Découvrez quelques conseils pratiques ici.
Pour la saison de ski 2022/2023, Le SNOSM* a recensé près de 52 000 interventions sur l’ensemble des domaines skiables pour un total de près de 50 300 blessés [2].
Si vous le pouvez lorsque vous tombez ou que vous êtes témoin d’un accident, la première chose à faire est de déchausser et de planter ses skis en croix dans la neige, en amont de l’endroit où se trouve la victime : c’est un geste indispensable pour éviter le sur-accident.
La deuxième chose à faire est d’appeler le 112 ou les secours de la station. Vous trouverez généralement le numéro inscrit sur votre forfait, et sur le plan des pistes.
Donnez-leur un maximum d’informations :
- Le nom de la piste où vous vous trouvez,
- Le numéro de la balise la plus proche,
- Le nom, le prénom, l’âge et le sexe de la victime,
- L’endroit où elle a mal,
- Les circonstances de l’accident.
Le ski ou le snowboard en hors-piste (zones non-sécurisées) est une pratique à risque qui exige un excellent niveau. Il est également nécessaire de se faire accompagner par un professionnel de la montagne et de prévenir de son heure de départ et d’arrivée estimée, ainsi que de son itinéraire.
De plus en plus légers, résistants et efficaces, les équipements de sécurité dédiés aux sports d’hiver n’ont cessé d’évoluer ces dernières années. Outre le casque (lire ci-dessus), les protections rembourrées se déclinent pour l’ensemble du corps pour absorber les chocs lors des chutes :
- La protection dorsale (seule ou intégrée à un gilet) ;
- Les protections de poignets et de genoux ;
- Le short de protection qui préserve le coccyx, les hanches et les cuisses.
- Pour les pratiques plus extrêmes, comme le hors-piste, il existe des équipements permettant de faire face à une avalanche, par exemple :
- Le sac-à-dos airbag,
- La pelle pliable,
- Le D.V.A (pour Détection de Victimes d’Avalanche), un appareil qui permet de localiser le porteur enseveli sous une couche de neige ;
- La couverture de survie.
Partagez ces informations autour de vous, et à vos proches qui s’apprêtent à rejoindre les stations de montagne, pour les faire profiter de ces conseils de prévention…Bonne glisse, sur la neige !
>>Découvrez aussi notre article dédié à la conduite sur neige, pour préparer votre trajet en voiture vers les stations de montagne.
* Système national d’observation de la sécurité en montagne.