Le chiffre
En France, 40 000 décès par an sont liés à la pollution atmosphérique (exposition aux particules fines PM2,5). [1]
>>Pour aller plus loin, consultez notre article sur les mesures de protection à mettre en place pour préserver sa santé lors des pics de pollution.
Alors que l’OMS estime que la pollution de l’air représente un « risque environnemental majeur pour la santé », il est aujourd’hui primordial d’améliorer la qualité de l’air pour préserver la santé de vos habitants et prévenir les maladies (cancers du poumon, accidents vasculaires cérébraux, maladies respiratoires aiguës, maladies cardiovasculaires…).
Pour ce faire, commencez par dresser le bilan de la qualité de l’air sur votre territoire en :
- estimant vos émissions de polluants atmosphériques ;
- analysant la concentration en polluants ;
- analysant le potentiel de réduction des émissions, en lien avec l’analyse des potentiels de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
De nombreux outils sont à votre disposition pour vous aider :
L’outil PLAN’AIR
Téléchargez gratuitement le rapport PLAN’AIR sur le site de l’ADEME, l’Agence pour la transition écologique. Réalisé par Atmo France et les Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA), il dresse un premier bilan de la prise en compte de la thématique « qualité de l’air » dans les PCAET de 30 territoires. Il détaille notamment les facteurs de succès et les freins. Vous y trouverez également des présentations de démarches exemplaires et d’actions opérationnelles réussies.
L’AASQA
Rapprochez-vous de l’Association Agrée de Surveillance de la Qualité de l’Air de votre région. Cela vous permet de :
- devenir membre de l’association et de prendre part à la politique régionale de surveillance et d’amélioration de la qualité de l’air de votre région ;
- connaître la qualité de l’air de votre territoire et d’affiner votre diagnostic ;
- recevoir des conseils personnalisés pour atténuer l’exposition aux émissions de pollution grâce à la mise en œuvre d’actions locales et concrètes ;
- être accompagné pour définir, construire et évaluer votre plan de planification.
Le PAQA
Le Plan d’Action Qualité de l’Air (PAQA) recense toutes les actions de réduction de la pollution d’un territoire et en calcule les bénéfices.
Exemple du PAQA de la Métropole Nice Côte d’Azur
Parmi les nombreuses actions menées, on trouve : de nouvelles offres de transports en commun, des mobilités partagées, douces et décarbonnées, de l’apaisement de la circulation, des restrictions pour les véhicules les plus polluants, de l’éducation, de la formation, de l’exemplarité de l’administration...
La métropole a également fixé des objectifs ambitieux pour 2024 :
- réduction de plus de 50% des émissions de Nox (monoxyde d'azote, dioxyde d'azote et protoxyde d'azote) ;
- baisse de 30% des émissions de particules fines.
Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez aussi intégrer les polluants non-réglementaires et les thématiques à enjeux dans votre diagnostic : ozone, risques allergènes, nuisances olfactives, bruit… et également identifier les gisements de réductions disponibles.
Dans un premier temps, assurez-vous que vos élus et agents sont sensibilisés à cet enjeu. Par rapport aux deux autres objectifs du PCAET - baisse des GES et adaptation au changement climatique -, celui-ci peut paraître plus complexe et plus exigeant. Si besoin, vous pouvez leur proposer une formation par des experts de la qualité de l’air et de la santé. C’est une des conditions de réussite de votre PCAET.
Vous devrez ensuite :
- fixer des objectifs précis de réduction des émissions et des concentrations ;
- prendre en compte les spécificités de votre territoire (produits phytosanitaires, odeurs…) ;
- proposer une vision Climat Air Énergie Santé ambitieuse ;
- estimer les gains financiers et sanitaires de votre stratégie.
Inspirez-vous des actions des autres communes et des plans existants (cf. PLAN’AIR), identifiez les synergies et antagonismes Climat Air Énergie et différenciez les actions de réduction des émissions de celles qui visent à réduire l’exposition des populations à la pollution.
Exemples d’actions :
- promouvoir les transports en commun ;
- encourager les mobilités douces ;
- favoriser l’utilisation de véhicules propres ;
- sensibiliser à la qualité de l’air (éducation, communication…) ;
- favoriser les énergies renouvelables ;
- …
Enfin, pour pouvoir monitorer votre plan d’actions et l’évaluer quantitativement au fil du temps, il vous faut définir des indicateurs de suivi réalistes. Cela passe par la formalisation de référentiels, de méthodologies et d’outils partagés. Une fois encore, si votre équipe n’a pas les compétences requises, n’hésitez pas à faire intervenir des experts.
Maintenant, lancez-vous et n’oubliez pas de vous appuyer sur le guide AXA Prévention dédié au PCAET. Il vous accompagne pas à pas dans la réalisation de votre Plan.