Ces crises peuvent être déclenchées par l’exposition aux acariens, aux poussières, aux pollens, à la fumée du tabac, à l’air pollué, à un virus ou encore au stress ou à une activité physique intense. En France, les crises d'asthme sévères sont responsables de 60 000 hospitalisations et de 900 décès par an. AXA Prévention vous aide à mieux appréhender cette maladie qui touche 4 millions de Français. [1]
10 à 12 % de la population a, a eu ou aura de l’asthme au cours de sa vie. [1]
L’asthme touche 10 à 16 % des enfants et 6 % des adultes. [1]
Les premiers signes d’une crise sont parfois discrets : picotements dans la gorge, nez qui coule, éternuements, toux sèche, etc. Puis la personne éprouve une gêne respiratoire plus ou moins importante : serrement dans la poitrine, essoufflement accompagné éventuellement d'une toux (sèche, puis grasse), respiration sifflante. L'expiration se fait laborieuse et nécessite un effort de plus en plus important. L’épisode peut durer quelques minutes ou plusieurs jours.
Après des périodes ponctuées de crises aiguës, les symptômes peuvent diminuer, voire disparaître pendant plusieurs années. Par exemple, de nombreux adolescents n'ont plus aucune manifestation à la puberté. Cependant, en dehors des crises, l'asthme reste souvent actif au niveau bronchique. En l’absence de traitement, une inflammation persiste à des degrés divers, irritant les bronches et provoquant un gonflement de leurs parois.
Changement de mode de vie, pollution (domestique, atmosphérique et industrielle), tabagisme, virus, augmentation du nombre d'animaux domestiques, logements moins aérés et humides, sont les principales causes avancées pour expliquer la multiplication du nombre de cas.
Il est indispensable de bien connaître son asthme pour pouvoir agir sur son environnement (lieu, type d’activités pratiquées, météo, etc.).
Les crises peuvent survenir après une exposition aux « pneumallergènes », particules microscopiques présentes dans l'air ambiant et accentués à certaines saisons comme les pollens, les poils d’animaux, les moisissures… Une fois inhalées, même en quantité minime, elles peuvent déclencher des symptômes asthmatiques en arrivant au niveau des bronches.
Autres facteurs déclenchants :
- les farines de céréales,
- les poussières végétales,
- les fumées (tabac, cuisson, cheminées, usines, etc.) ;
- les aérosols domestiques (insecticides notamment) ;
- les solvants (acétone, dissolvant, white-spirit, essence de térébenthine, essence, etc.) ;
- certains parfums ;
- la poussière de latex. Si vous êtes allergique à cette matière, l’utilisation de gants en latex est proscrite (notamment, si vous devez subir une intervention chirurgicale).
- certains traitements (Ex. : « bêtabloquants » utilisés en cardiologie ou dans le cas d'un glaucome, pénicilline).
Chez les personnes asthmatiques souffrant de polypose nasale (syndrome de Widal), une crise peut aussi survenir suite à la prise :
- d'aspirine (ou d’un autre médicament contenant de l'acide acétylsalicylique) ;
- de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), employés pour calmer les douleurs (Ex. : ibuprofène).
La rhinite non-allergique (ou « rhume »), les infections des poumons et des bronches (grippe, bronchite bactérienne ou virale, pneumonie) peuvent provoquer des crises. Les bronchiolites semblent également favoriser l'apparition d'asthme chez l'enfant.
Enfin, les infections virales représentent environ 60 % des causes d'aggravation de l'asthme chez l'adulte, et 80 % chez l'enfant. [2]
La grippe provoquant l’apparition de crises d’asthme, il est recommandé aux asthmatiques de se faire vacciner.
La meilleure manière d'éviter une crise d'asthme est de se tenir éloigné d’éventuels facteurs environnementaux déclenchants.
Chez vous
Dans votre maison ou votre appartement, vous pouvez améliorer la qualité de l’air intérieur en vous « attaquant » aux allergènes saisonniers ou non :
- les acariens, principalement dans les chambres à coucher. Préférez des oreillers, couettes, alèses synthétiques (vs. duvets d’oie, plumes de canard…) couverts de housses spéciales « anti-acariens » de qualité médicale et un sommier à lattes. Vous pouvez aussi laver les draps toutes les semaines à 60°C. Choisissez des sols lisses (du carrelage, du parquet) plutôt que de la moquette ou des tapis et aspirez, balayez, époussetez régulièrement vos meubles grâce à un chiffon humide. Enfin, protégez doudous et peluches en les plaçant au congélateur.
- les pollens. Pensez à secouer vos vêtements avant de rentrer chez vous.
- les moisissures. Elles se développent avec l’humidité et la chaleur donc pensez à maintenir une température intérieure à 18°C et à éviter l’eau stagnante (plantes). Aérez tous les jours, tôt le matin et tard le soir, en particulier la cuisine et la salle de bain. Ne laissez pas de taches d’humidité s’installer, cherchez la cause.
- les poils des animaux domestiques. Lavez-les souvent et brossez-les à l’extérieur.
- les cafards, que l’on retrouve dans les plinthes, les ordures, les placards... Ne stockez pas vos déchets et conservez vos aliments dans les boîtes hermétiques. Si besoin, traitez et disposez des pièges ou de la poudre anti-cafards.
- les composés organiques ou gaz de combustion, entretenez vos appareils à gaz et privilégiez les plaques électriques.
- les produits irritants pour les voies respiratoires. Évitez peintures, colles et autres produits ménagers chimiques.
Zoom sur les Conseillers Médicaux en Environnement Intérieur (CMEI)
Rattachés à une association, au service d’hygiène de la ville ou à un hôpital, ils peuvent effectuer une visite gratuite à domicile pour établir un bilan des allergènes et proposer des mesures préventives.
>>Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la pollution de l’air en intérieur et ses impacts sur la santé.
Au travail
Si votre asthme s’aggrave au travail, prenez rendez-vous avec votre médecin du travail. Un asthme professionnel peut nécessiter et justifier un reclassement.
À l’extérieur
Les lunettes de soleil et le chapeau réduisent le contact des pollens avec vos yeux.
Rendez-vous sur le site pollens.fr pour connaître la qualité de l’air dans votre région et les éventuels pics de pollinisation.
Le sport est recommandé pour les asthmatiques, car il développe la capacité pulmonaire et renforce les muscles respiratoires (comme le diaphragme). Néanmoins, échauffez-vous progressivement pendant plusieurs minutes et évitez les jours trop froids, trop secs et trop pollués pour ne pas déclencher une crise d'asthme dite « d'effort ».
Le seul sport formellement interdit pour les asthmatiques est la plongée sous-marine avec bouteille.
>>Pour aller plus loin, consultez notre article sur la pollution de l’air et les mesures de prévention en cas de « pics ».
Pendant votre grossesse
Sachez que l'asthme s'améliore chez un tiers des femmes enceintes asthmatiques, reste stable chez un autre tiers, et s'aggrave pour le dernier tiers des futures mères. [3] Toutefois, le risque d'aggravation est plus grand si la femme fume, si le traitement de fond est interrompu et si l'asthme était initialement sévère. Si vous le souhaitez, munissez-vous d’un débitmètre pour mesurer vos capacités respiratoires.
Avec votre médecin traitant
La plupart des personnes asthmatiques se voient prescrire des médicaments, qui peuvent être de deux types :
- les médicaments pris en cas de crise qui dilatent très rapidement les bronches ;
- les traitements de fond qui, pris tous les jours, diminuant l'inflammation des bronches et dilatant celles-ci de façon prolongée.
Si vous êtes sportif, vous pouvez aussi tester la prise d'un médicament bronchodilatateur, une demi-heure avant un effort physique.
Le saviez-vous ? L’Assurance Maladie propose, avec « sophia », un service d'accompagnement des malades chroniques, dont l'asthme, pour aider les patients à mieux connaître leur maladie et à adapter leurs habitudes.
Objectif : une meilleure qualité de vie et des risques de complications réduits.
[3] https://www.vidal.fr/maladies/voies-respiratoires/asthme/grossesse.html