Selon les patients, les crises peuvent survenir sous l’effet d’une grande variété de facteurs. Également appelés « pneumallergènes », ce sont des particules microscopiques présentes dans l'air ambiant. Une fois inhalées, même en quantité minime, elles peuvent déclencher des symptômes asthmatiques en arrivant au niveau des bronches.
Les principaux allergènes respiratoires sont :
- les pollens
- les particules provenant d'animaux (chats, chiens, rongeurs, acariens, cafards, etc.)
- les moisissures.
Les farines de céréales, ou d'autres poussières végétales, peuvent également être en cause, ainsi que la poussière de latex. Sachez d’ailleurs que, si vous êtes allergique à cette matière, l’utilisation de gants en latex est proscrite (notamment si vous devez subir une intervention chirurgicale).
Le sport est recommandé pour les asthmatiques, car il développe la capacité pulmonaire et renforce les muscles respiratoires (comme le diaphragme). Cependant, l'inhalation d'air froid et sec, lors de l'exercice ou de la récupération, peut être à l'origine de **crises d'asthme dit « d'effort »**.
Certains traitements peuvent favoriser ou même déclencher une crise, et doivent donc être évités par les asthmatiques (ex. : « bêtabloquants » utilisés en cardiologie ou dans le cas d'un glaucome, pénicilline).
Chez les personnes asthmatiques souffrant de polypose nasale (syndrome de Widal), une crise peut aussi survenir suite à la prise :
- d'aspirine (ou d’un autre médicament contenant de l'acide acétylsalicylique)
- de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), employés pour calmer les douleurs (ex. : ibuprofène).
Si vous devez bénéficier d'une intervention sous anesthésie générale, signalez que vous souffrez d’asthme. En effet, certains anesthésiques peuvent déclencher des crises ou des réactions allergiques.
En cas d’asthme, une gêne respiratoire ou une crise peut être déclenchée par l’inhalation de :
- fumées (tabac, cuisson, cheminées, usines, etc.)
- aérosols domestiques (insecticides notamment)
- solvants (acétone, dissolvant, white-spirit, essence de térébenthine, essence, etc.)
- certains parfums.
La rhinite non allergique (ou « rhume ») peut aggraver l'asthme lorsqu'il s’est déjà déclaré, ou précéder son apparition à plus long terme. De même, les infections des poumons et des bronches (grippe, bronchite bactérienne ou virale, pneumonie) provoquent souvent des crises, chez des personnes pour qui le traitement de fond était jusque-là efficace. Certaines maladies virales de la petite enfance (notamment les bronchiolites, fréquentes en hiver et très contagieuses) semblent aussi favoriser l'apparition d'un asthme chez l'enfant.
Globalement, les infections virales représentent environ 60 % des causes d'aggravation de l'asthme chez l'adulte, et 80 % chez l'enfant. Les sinusites et les foyers infectieux dentaires peuvent également aggraver cette affection chronique. Elle favorise ou aggrave les manifestations de certaines maladies allergiques, comme l'asthme ou la rhinite. Néanmoins, les asthmatiques suivant bien leur traitement de fond semblent protégés. Toutefois, lors des pics de pollution, on conseille aux personnes atteintes d'éviter les efforts, en particulier la pratique du sport en extérieur. Le traitement par bronchodilatateurs peut aussi être renforcé.