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Selon l’OMS, 1 Européen sur 4 est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie. [1]
Les liens affectifs et de confiance participent évidemment au bien-être de chacun. Mais une chose reste sûre : on ne peut s’improviser soignant. Face à un proche en difficulté, et après avoir pris le temps de dialoguer de manière bienveillante et attentive, il est important de l’encourager à consulter un médecin ou à contacter une structure d’entraide. Alors concrètement… Par où commencer ?
>> Découvrez notre article sur les premiers secours en santé mentale
Interlocuteur privilégié, le médecin traitant est la première personne à contacter en cas de trouble psychique :
- soit il établit directement un diagnostic et prescrit si besoin un traitement sur mesure,
- soit il oriente le patient vers un spécialiste en santé mentale.
Consulter au préalable son médecin traitant permet de rentrer dans un parcours de soins coordonnés, et donc d’assurer le remboursement des consultations chez les spécialistes (hors dépassement d’honoraires).
En fonction de la problématique identifiée, le patient peut être amené à rencontrer :
- un psychiatre, médecin qui intervient au service de psychiatrie de l’hôpital, de la clinique, mais également en libéral. Ses consultations sont remboursées par l’Assurance Maladie à hauteur de 70%.
- un psychologue, diplômé en psychologie, qui pratique en libéral, à l’hôpital, à l’école ou encore en association. L’Assurance Maladie prend en charge 60% du coût des séances et la mutuelle ou complémentaire santé 40%.
- Il est aussi possible de consulter gratuitement un psychiatre ou un psychologue dans un CMP (Centre Médico-Psychologique). Il existe des centres pour adultes et des centres pour enfants et adolescents.
- un psychothérapeute spécialisé dans une des nombreuses thérapies TCC (thérapies cognitivo-comportementales). Elles sont brèves, ancrées dans l’ici et le maintenant, et liées à l’observation et à l’étude du comportement.
Le gouvernement a mis en place le dispositif MonParcoursPsy pour faire bénéficier chaque Français de 8 séances chez un psychologue. Elles sont remboursées à 100% par l’Assurance Maladie et la mutuelle ou complémentaire santé.
En Île-de-France, le dispositif Ecout’émoi informe, accompagne et prend en charge gratuitement la souffrance psychique des jeunes de 11 à 21 ans.
Psycom.org
Pour pouvoir s’informer facilement et efficacement, le site Psycom, site de référence en matière de santé mentale, partage de nombreuses ressources et donne des repères pour pouvoir passer à l’action pour soi ou pour son entourage.
Il est à destination du grand public, des jeunes, des personnes vivant avec des troubles psychiques, de leurs proches ou encore des professionnels de la santé mentale.
Le site ambitionne également de développer des outils pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l’exclusion sociale des personnes souffrant de troubles psychiques.
Sante.fr
Le site sante.fr a travaillé sur un dossier thématique complet regroupant toutes les informations et les conseils pratiques pour prendre soin de sa santé mentale.
La Croix Rouge Écoute
L’association La Croix Rouge propose un service téléphonique anonyme et gratuit pour soutenir psychologiquement toute personne ressentant le besoin de parler. Les bénévoles sont formés et joignables au 0 800 858 858 du lundi au vendredi de 9h à 19h et les samedi et dimanche, de 12h à 18h.
SOS Amitié
Les bénévoles de SOS Amitié écoutent 7 jours sur 7 et 24h/24 les personnes en détresse et leur entourage au N° gratuit et anonyme suivant : 09 72 39 40 50. Parfois, il est plus facile d’écrire. Un tchat est aussi disponible tous les jours de 13h à 3h du matin.
Des psychologues répondent aux messages et reçoivent les appels des adolescents et des jeunes adultes de 10 à 25 ans au 06 12 20 34 71, du lundi au vendredi, de 17h à 20h. Ce service est confidentiel et gratuit.
Le 3114
Le 3114 est le numéro vert national Souffrance et Prévention du Suicide. Il est accessible 24h/24 et 7 jours sur 7 aux personnes en souffrance, à l’entourage des personnes en détresse, aux personnes endeuillées par un suicide et aux soignants.
Le suicide est la 2ème cause de mortalité chez les 15-24 ans.[2]
Au bout du fil, des professionnels de santé spécialisés en santé mentale (infirmiers psychiatriques, psychologues, psychiatres…), écoutent et aident leurs interlocuteurs à traverser les moments difficiles de tristesse, de pensées morbides, d’angoisse ou d’isolement.
Il existe de nombreuses autres lignes de soutien psychologique recensées ici sur le site Psycom.
En France métropolitaine, les tentatives de suicide entraînent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an.[3]
Inspiré d’une initiative née dans les Hauts-de-France, le dispositif VigilanS est aujourd’hui déployé dans 17 régions, dont 4 d’Outre-Mer et dans 92 départements. Il ambitionne de faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives.
75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une tentative de suicide.[3]
Concrètement, un système de recontact et d’alerte est mis en place par les professionnels de santé pour maintenir le lien avec la personne ayant fait une tentative de suicide.
Cet outil de suivi opère en 3 temps :
- à la sortie de l’hôpital, le patient reçoit une carte ressource indiquant le numéro vert où joindre les vigilanseurs en cas de mal-être ;
- dans les cas de récidive, il est contacté entre et 10 et 20 jours après sa sortie de l’hôpital par les vigilanseurs ;
- au bout de 6 mois, tous les patients sont rappelés pour une évaluation téléphonique détaillée et pour faire un point sur leur état de santé mentale. À la suite de cet échange, le suivi est prolongé ou non.
Au-delà de ces dispositifs, n’oubliez pas qu’en cas d’urgence (angoisse extrême, violence envers soi-même ou autrui, tentative de suicide…), il faut appeler le 15 (Samu), le 18 (les pompiers) ou se déplacer au service d’urgence psychiatrique le plus proche.
[2] https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-02/synthese-3.pdf
[3] https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/sante-mentale/la-prevention-du-suicide/article/le-dispositif-de-recontact-vigilans