Escroquerie à l’enfant qui a un problème avec son téléphone : connaitre le phénomène pour s’en prémunir

Visant spécifiquement les parents, cette manœuvre a pour objectif de leur faire croire que leur enfant a un problème avec son smartphone, et qu’il les sollicite pour leur demander de l’argent afin de le résoudre.

Escroquerie à l’enfant qui a un problème avec son téléphone : connaitre le phénomène pour s’en prémunir

Visant spécifiquement les parents, cette manœuvre a pour objectif de leur faire croire que leur enfant a un problème avec son smartphone, et qu’il les sollicite pour leur demander de l’argent afin de le résoudre.

Le point sur cette nouvelle technique d’hameçonnage qui circule d’abord principalement par SMS, et nos conseils pour se protéger face à ces actes frauduleux…

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Le saviez-vous ?

Les auteurs de ces escroqueries s’exposent à des peines de 5 ans d’emprisonnement et à 375 000€ d’amende *.

Escroquerie à l’enfant qui a un problème avec son téléphone : de quoi parle-t-on ?

Cette escroquerie est un phénomène de cybermalveillance. Il s’agit d’une forme d’hameçonnage (ou phishing), c’est-à-dire une technique frauduleuse d’usurpation d’identité destinée à récupérer des informations personnelles - identifiants, mots de passe…- et/ou bancaires [1].

Dans ce cas précis, l’arnaqueur se fait passer pour l’enfant de la personne à laquelle il envoie le SMS frauduleux. Sur un ton innocent, l’escroc explique avoir un problème avec son téléphone portable et demande donc à ses prétendus parents de le joindre rapidement via WhatsApp sur un nouveau numéro de téléphone [2].

Parmi les « problèmes » évoqués ?

  • Une carte SIM perdue,
  • Un smartphone endommagé ou dérobé,
  • Un problème de crédit de temps ou d’accès à sa ligne…

La finalité du message ? Engager une conversation à travers la messagerie WhatsApp puis réclamer de l’argent aux parents « victimes » par tous les moyens : virement, partage des coordonnées bancaires, codes de coupons de paiement prépayés… [2]

Soupçon de SMS frauduleux lié à cette arnaque : comment réagir ?

Si le ton et le contenu d’un SMS de numéro inconnu attirent votre attention, parce qu’ils ne ressemblent pas à vos échanges habituels avec votre enfant, il est important de réagir sans tarder… mais surtout de ne pas répondre, et de ne valider aucun paiement [2] !

Quelques exemples de SMS envoyés, collectés sur la plateforme d’État dédiée :

[cybermalveillance.gouv.fr]
[cybermalveillance.gouv.fr]

À la réception de ce type de messages impersonnels, joindre votre enfant sur son numéro habituel et vérifier que tout va bien permettra d’emblée de confirmer qu’il s’agit bien d’une arnaque. Suite à quoi, vous pouvez tout à fait bloquer ce correspondant et supprimer le SMS frauduleux.

Pour le bien-être de tous, et afin d’endiguer ces problèmes récurrents de cybermalveillance, n’hésitez pas à signaler ces arnaques (services gratuits) [2] :

  • Sur la plateforme de lutte contre les spams et les SMS, 33700 ou par SMS au 33 700
  • Sur la plateforme Pharos du ministère de l’Intérieur : Internet-signalement.gouv.fr.
Trop tard ? Nos conseils pour les victimes de cette escroquerie en ligne

Tomber dans le piège de cette escroquerie en ligne peut malheureusement arriver… Que faire en tant que victime ?

Plusieurs cas de figure [2] :

  • Si un paiement a été émis par virement, informer la banque au plus vite de l’escroquerie. L’organisme bancaire pourra demander un justificatif de dépôt de plainte auprès de la gendarmerie ou de la police.
  • Si des données bancaires ont été communiquées (numéros de carte bancaire et codes de sécurité notamment), contacter la banque urgemment pour faire opposition sur la ou les cartes concernées.

Dans tous les cas, conservez soigneusement les preuves dont vous disposez : échanges SMS et WhatsApp, références de comptes communiquées ou des coupons prépayés, etc.

Le dépôt de plainte en gendarmerie ou à la police permettra de garder une trace de l’arnaque et faire valoir vos droits en tant que victime.

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Le saviez-vous ?

Les plateformes France Victimes et Info Escroquerie sont deux services gratuits pour vous conseiller et vous accompagner dans vos démarches [2].

Parents, enfants : se protéger ensemble contre la cybermalveillance

Pour les parents comme pour les enfants, l’utilisation quotidienne d’internet et des réseaux sociaux les surexpose aux risques de cybermalveillance.

En France plus de la moitié des parents ont déjà diffusé du contenu concernant leurs enfants sur les réseaux sociaux. Imaginez… Les parents d’un enfant de 13 ans ont en moyenne partagé pas moins de 1300 photos de lui sur les réseaux sociaux [3].

Face à cette problématique, AXA Prévention s’engage et accompagne les parents pour améliorer la sécurité numérique de leur famille. Retrouvez nos conseils et bonnes pratiques ici.

Enfin, pour gagner en vigilance et faire gagner les « bons réflexes numériques», le permis internet est un excellent outil de sensibilisation et formation pour les enfants de CM1 et CM2 et leurs parents.

Sources

* article 313-1 du Code pénal

[1] https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Phishing-hameconnage

[2] https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/actualites/escroquerie-enfant-probleme-telephone-coucou-papa-maman

[3] https://www.axaprevention.fr/fr/article/sharenting-photos-et-videos-de-ses-enfants-sur-internet-et-les-reseaux-sociaux