Comment s'adapter aux fortes chaleurs qui promettent de s'accélérer les prochaines années ? Le point sur les bonnes pratiques à connaître.
32 à 69%
c'est le nombre de morts évitables en cas de fortes chaleurs à 2050 grâce à des mesures d'adaptation [2]
La chaleur intense a un impact réel sur la santé physique et mentale des individus. Ses effets vont de la réduction du temps de sommeil (de l'ordre de 14% à Paris [3]) à la surmortalité en cas de canicule (141% de surmortalité à Paris en 2003 [5]).
Toutefois, la vulnérabilité face aux fortes chaleurs varie en fonction d'un certain nombre de facteurs, en particulier [1, 4, 5] :
- l'âge : les personnes de plus de 60 ans et les jeunes enfants sont particulièrement sensibles ;
- l'état de santé, la grossesse et le métabolisme ;
- le lieu de vie et d'habitation, en particulier en cas de précarité socioéconomique ;
- l'habillement, l'activité et les pratiques.
Ces vulnérabilités sont d'autant plus importantes en situation d'îlot de chaleur urbain, un phénomène météorologique qui empêche la température de redescendre du fait des spécificités des villes. [1]
L'adaptation individuelle aux fortes chaleurs regroupe l'ensemble des mesures visant à réduire sa vulnérabilité en cas d'augmentation importante de la température. Elle fait ainsi partie des solutions identifiées pour lutter contre les îlots de chaleur en ville.
Lire notre article sur les solutions en cas d'îlot de chaleur
Des conseils sanitaires sont diffusés par les pouvoirs publics en cas d'alerte canicule, notamment :
- boire de l'eau et se mouiller le corps ;
- rester au frais et ne pas s'exposer au soleil ;
- éviter l'alcool.
Changer ses habitudes peut également contribuer à diminuer sa vulnérabilité à la chaleur. [1] Il est par exemple recommandé de :
- dormir fenêtres ouvertes et décaler ses heures de sommeil ;
- adapter autant que faire ce peu les horaires de travail ;
- limiter ses activités en extérieur.
À noter : les températures élevées peuvent s'accompagner de pics de pollution de l'air. Voir nos conseils pour se protéger en cas de pollution.
En plus de ces bons réflexes, des solutions douces ont été identifiées pour lutter collectivement contre les îlots de chaleur, et auxquelles chacun peut participer.
Ces mesures visent à protéger les plus vulnérables et à éviter de contribuer à l'augmentation de la température. Il est ainsi recommandé de :
- limiter l'usage de la voiture en cas de pic de chaleur, et privilégier les véhicules électriques, les transports en commun, les transports doux ;
- réduire la climatisation et privilégier la ventilation nocturne. [1]
Adopter des comportements sobres et réduire sa consommation d'énergie permet également de réduire son impact sur la production de chaleur : lire notre article sur les économies d'énergie.
La gestion de l'eau en cas de sécheresse peut également être anticipée, pour préserver cette précieuse ressource. Lire notre article sur la réduction de consommation d'eau.
[1] Ademe, Rafraîchir les villes, des solutions variées, 2021
[2] Jenkins et al. 2014, cité dans Ademe 2021:69
[3] Hendel et al, 2016, cité dans Ademe 2021:69
[4] Santé publique France, Benmarhnia Tarik, Beaudeau Pascal
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2018, n°. 16-17, p. 354-357, https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/climat/fortes-chaleurs-canicule/documents/article/les-villes-et-la-canicule-se-preparer-au-futur-et-prevenir-les-effets-sanitaires-des-ilots-de-chaleur-urbains
[5] Adaptaville, https://www.adaptaville.fr/effets-d-ilots-de-chaleur-quels-impacts-comment-les-identifier
