800 000
En plein pic estival, près de 800 000 postes sont occupés par des saisonniers. [1]
Les jobs d’été sont soumis au droit du travail et à certaines conditions :
- l’âge. Il est possible de travailler dès 16 ans, quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, contrat temporaire…) avec une autorisation écrite d’un représentant légal. Des services en ligne permettent de rédiger cette lettre et de la personnaliser en 5 minutes.
- le salaire. Versé chaque mois, avec un bulletin de paye, il doit être au moins égal au Smic, soit 1709,28€ bruts par mois pour 35h par semaine.
- les conditions de travail. Elles sont les mêmes que pour les autres salariés de l’entreprise. A ce titre, la responsabilité de l’employeur vis-à-vis de ses salariés saisonniers reste la même que pour l’ensemble de ses employés : il ou elle est garant de leur santé et de leur sécurité dans l’exercice de leurs fonctions professionnelles.
Plus jeune, à 14 ou à 15 ans, l’adolescent peut aussi avoir un job d’été :
- uniquement pendant les vacances scolaires ;
- à raison de 35h par semaine et 7h par jour maximum ;
- avec un temps de repos encadré ;
- seulement en journée ;
- pour effectuer des tâches qui n’affectent ni son développement, ni sa santé, ni sa sécurité. Pour les employeurs, il est plus simple de recruter des employés majeurs.
1. Constituer son dossier
Il est primordial d’avoir un dossier complet pour chercher un job d’été. Il comprend un CV mis à jour et adapté à l’annonce. Même si un adolescent a peu d’expérience, il est intéressant de préciser son parcours scolaire, ses certifications (secourisme, BAFA…), ses éventuels stages, ses centres d’intérêt (sport, engagement associatif…), ses compétences linguistiques, informatiques (maîtrise des réseaux sociaux…)… La lettre de motivation, complémentaire du CV, explique pourquoi il est le meilleur candidat pour le poste.
La photo n’est pas obligatoire sur le CV, mais conseillée par les professionnels du recrutement pour que l’employeur mette un visage sur le nom du candidat et des études montrent que les CV avec photo sont plus étudiés.
2. Identifier les domaines et les missions
Pour commencer sa recherche, il est recommandé de partir de ses passions ou de ses activités extra-scolaires. Vous aimez être à l’extérieur et travailler en équipe ? Pourquoi ne pas partir faire les vendanges en septembre ? Si vous avez un bon contact avec les enfants, il y a beaucoup d’offres en animation en centres aérés, en colonies ou en baby-sitting. Ces dernières années, le secteur qui recrute le plus est celui de l’hôtellerie-restauration, principalement dans les zones touristiques.
3. Trouver les annonces
Au-delà du bouche à oreille, il est conseillé de se rendre sur les sites Internet des mairies, des conseils régionaux, de Pôle Emploi, du CRIJ local (Centre Régional Information Jeunesse), sur ce site dédié aux jobs d’été ou encore sur celui-ci, 1jeune1solution.
Déposer son CV directement dans les magasins, bars, restaurants, supermarchés… autour de chez soi, reste encore un moyen efficace pour trouver un job d’été en 2023.
4. Bien se préparer pour l’entretien d’embauche
Les questions étant souvent les mêmes, il est intéressant de répéter en amont et d’apprendre à se présenter de manière concise et à mettre en avant les compétences qui « collent » à l’annonce. Il est aussi pertinent de réaliser des recherches en amont sur l’entreprise pour montrer son intérêt et pouvoir répondre au mieux aux questions. Et en bonus, préparez toujours au moins une question à poser à l’employeur.
La formation
Le risque d’accident du travail est plus élevé lors d’un premier emploi et encore plus, pendant la première semaine. Même si l’on respecte les consignes de sécurité, accepter une mission sans avoir reçu la formation nécessaire accroît ce risque. Si le travailleur se sent en danger, il est important de savoir s’arrêter, de demander de l’aide à un collègue et de prévenir son employeur.
Le gouvernement a également annoncé fin mai qu’"une enveloppe de près de 10 millions d'euros par an sera spécifiquement dédiée à la formation des saisonniers". [2]
Il est aussi possible de faire subventionner sa formation pour acquérir de nouvelles compétences en vue d’un job d’été. Par exemple, des aides sont proposées par les communes, les conseils régionaux, certains comités d’entreprise… pour financer le BAFA. L’UCPA forme également tous les ans de jeunes maîtres-nageurs, avant de les recruter.
>>Pour aller plus loin, AXA Prévention vous présente ici le nouveau Passeport prévention qui devrait permettre un meilleur accès à la formation.
Le rythme de travail
La moitié des jobs d’été étant des postes dans l’hébergement et la restauration, de nombreux étudiants travaillent à des horaires décalés et peuvent se sentir profondément épuisés pendant la saison. Nuits trop courtes et sommeil perturbé entraînent une fatigue chronique, physique comme physiologique.
Il est donc indispensable de gérer son rythme de vie, de prendre soin de son sommeil, de son alimentation, de son activité physique, de ses relations sociales… pour bien récupérer.
Les conditions de logement
Encore plus depuis la crise sanitaire, il est difficile - voire parfois impossible - de trouver un logement quand on est saisonnier, que ce soit à la plage, à la montagne ou même en pleine campagne.
Conscients de cette problématique, les employeurs cherchent des solutions pour pourvoir plus facilement leurs jobs d’été : fidélisation des saisonniers d’une année à l’autre, mise en place de navettes, proposition de logements sur place…
En 2022, sur les 150 000 postes de saisonniers en hôtellerie-restauration, seulement 50% ont été pourvus. [1]
Le gouvernement a aussi prévu de lancer une plateforme qui recenserait toutes les offres de logement réservées aux saisonniers, dont 1300 chambres universitaires. Il veut également encourager les propriétaires privés à louer leur logement avec exonération d’impôts à la clé. [2]
Les risques pour la santé
Pour certains jeunes, le premier job d’été et sa plongée dans le monde des adultes et du travail peuvent être vertigineux. Proches ou parents : il est important de les sensibiliser à la consommation de tabac, d’alcool, de drogue et aux dérives associées, par exemple dans des secteurs comme l’hôtellerie et la restauration où ces addictions sont particulièrement représentées [3].
>>Pour en savoir plus, parcourez notre guide des addictions.
[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6528835#:~:text=Les%20postes%20saisonniers%20sont%20tr%C3%A8s,du%20priv%C3%A9%20(figure%201a).
[2] « Plan saisonniers » du gouvernement : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/restauration-hotellerie-sports-loisirs/pouvoir-vivre-de-son-travail-se-former-et-se-loger-ce-que-contient-le-plan-du-gouvernement-pour-ameliorer-l-emploi-des-travailleurs-saisonniers_5857310.html
[3] https://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/salon-concours-syndicat-association/2021-12/addictions-dans-les-chr-le-regne-du-silence.htm