Burn out, dépression, idées noires… Les risques psychosociaux en milieu professionnel peuvent avoir de graves conséquences pour vos salariés et d’importantes répercussions sur votre activité. En tant qu’employeur, découvrez pourquoi il est essentiel d’inclure la prévention en santé mentale dans votre culture d’entreprise, et comment vous y atteler grâce à des formations dédiées.
L’impact de la santé mentale sur le travail
Selon l’OMS, la dépression et l’anxiété seraient à l’origine de 12 milliards de journées de travail perdues chaque année dans le monde [1].
Chaque 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale organisée en lien avec l’OMS*, permet de sensibiliser le grand public aux troubles psychiatriques. Cet évènement a notamment pour vocation de lutter contre l’exclusion dont peuvent souffrir certains malades à travers :
- Les discriminations ;
- Les stéréotypes ;
- La stigmatisation.
Le thème retenu par la Fédération mondiale de la santé mentale pour la journée du mardi 10 octobre 2023 s’intitule : « La santé mentale est un droit humain universel » [2]. À travers cette thématique, l’objectif est de replacer la santé mentale dans le cadre des droits de l’homme afin de permettre à tous ceux qui sont atteints d’une maladie mentale d’accéder à des soins adaptés et à de meilleures conditions de vie.
Menée en février 2023 auprès de 2000 salariés français, l’étude réalisée par l’institut OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine est édifiante [3 ; 4]. Intitulé « La prévention des risques psychosociaux est-elle un échec ? », ce 11e baromètre consacré à la santé mentale des salariés révèle que 44% d’entre eux présentent de la détresse psychologique (soit 3% de plus qu’en 2022).
14% des salariés font état d’un taux de détresse élevé et 75% estiment que leur état de santé mentale est totalement ou partiellement lié au travail. Les trois catégories de salariés les plus touchées par les risques psychosociaux sont :
- Les femmes (49%) ;
- Les salariés de moins de 29 ans (55%) ;
- Les managers (44%).
L’étude met également en avant un taux de burn out élevé de 28% (dont 10% sévères), qui a doublé depuis 2020. Parmi les salariés qui en sont victimes, la moitié se retrouve en arrêt maladie.
>>Consultez notre article consacré à la culture de la santé mentale en entreprise
Les troubles de la santé mentale ayant un lien avec le milieu professionnel se traduisent de différentes façons [5] :
- Burn out (syndrome d’épuisement professionnel) ;
- Symptomatologie dépressive (diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi, pensées négatives…) ;
- Troubles du sommeil ;
- Syndromes dépressifs et anxio-dépressifs ;
- Suicide et tentative de suicide.
D’après le baromètre d’Empreinte Humaine, 50% des salariés interrogés se reconnaissent dans le « quiet quitting » [4]. Ce que l’on traduit en français par la « démission silencieuses » est un phénomène qui concerne de plus en plus d’actifs. Cela consiste à rester en poste tout en faisant le strict minimum, en refusant les heures supplémentaires et toute sollicitation qui ne correspondrait pas à sa fiche de poste. Ce désengagement professionnel est une façon, pour ceux qui le pratique, de préserver leur santé mentale au travail.
En France, à l’instar d’autres pays de l’Union européenne, les troubles psychiatriques représentent la première cause d’invalidité et sont responsables de 35 à 45% de l’absentéisme au travail [5].
Au même titre que l’intégrité physique des salariés, la santé mentale fait partie des obligations de santé et de sécurité au travail auxquelles sont soumis les employeurs [6]. Ces derniers doivent notamment prévenir les risques psychosociaux comme la surcharge de travail, le stress ou encore les risques d’agression et de violence en interne et en externe.
Anticiper les situations de mal-être professionnel permet d’offrir un environnement de travail sain à vos salariés et de pérenniser votre activité.
Afin de sensibiliser vos équipes, vous pouvez organiser une Formation en Premiers secours en santé mentale (PSSM). Dispensé par des professionnels, ce programme scientifiquement validé permet aux participants de mieux repérer les signes de troubles mentaux en entreprise. Ils apprennent ainsi à adapter leur comportement et à orienter les collègues en souffrance en fonction de leur besoin.
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*Organisation mondiale de la santé.
