Journée mondiale de lutte contre le cancer : derrière chaque patient, une personne

Le 4 février 2025 marque un nouveau thème pour la journée mondiale de lutte contre le cancer 2025-2027 : « unis par l’unique ». [1] Une expression qui vise à rappeler que derrière chaque patient, il y a avant tout une personne, une histoire, un parcours. Les avancées de la lutte contre le cancer en France concernent en effet la recherche, la prévention, la détection, mais aussi la qualité de vie des personnes malades.

Journée mondiale de lutte contre le cancer : derrière chaque patient, une personne

Le 4 février 2025 marque un nouveau thème pour la journée mondiale de lutte contre le cancer 2025-2027 : « unis par l’unique ». [1] Une expression qui vise à rappeler que derrière chaque patient, il y a avant tout une personne, une histoire, un parcours. Les avancées de la lutte contre le cancer en France concernent en effet la recherche, la prévention, la détection, mais aussi la qualité de vie des personnes malades.

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Près d’un sur deux

C’est la part de cancers évitables en changeant ses habitudes de vie [2]

Lutte contre le cancer : où en sommes-nous ?

Lorsqu’on parle de cancer, on évoque en général les statistiques. [3] Des chiffres qui inquiètent, avec un nombre de cancers en augmentation constante. 433 000 cancers ont été détectés en 2023, le double de 1990.

Des chiffres qui marquent des tendances, avec une prédominance des cancers de la prostate, du sein, du poumon et colorectal. Et des chiffres qui déshumanisent, parfois, les vies des personnes souffrant de ces maladies.

>> Lire notre article sur le cancer colorectal

Avec les années, on ne parle plus seulement de malades et de traitements. L’accent est mis sur la prévention, le dépistage, l’amélioration de la qualité de vie avec un cancer. Avec une information centrale : en 2025, il n’existe aucun cancer sans traitement en France. [8]

Les avancées de la recherche se communiquent différemment. C’est le cas du podcast « Parlons recherche contre les cancers » qui se focalise sur la vie des personnes. [6] Nouveaux vaccins contre les cancers du poumon, prévention sur les causes de cancers évitables ou encore accompagnement d’une équipe de soins dans la lutte contre la migration des cellules cancéreuses : ce programme lève les idées reçues sur le cancer et aide à mieux comprendre les personnes qui y sont confrontées.

>> Lire notre article sur les cancers pédiatriques

Prévenir : un aspect fondamental de la lutte contre le cancer

Près de la moitié des cancers sont évitables. Les mesures de prévention contre le cancer sont bien connues : ne pas fumer, éviter la consommation d’alcool, avoir une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique, se protéger des ultraviolets, réduire son exposition aux pesticides, éviter les additifs alimentaires, etc. [2, 3, 6]

>> Lire notre article sur l’exposition aux pesticides

D’autres bonnes pratiques se systématisent, comme la vaccination des adolescents contre les papillomavirus, prise en charge par l’Assurance maladie et la plupart des mutuelles depuis 2023.

Car on le sait désormais grâce à la recherche : la protection contre certains cancers s’anticipe dès l’enfance ! Protéger les enfants contre le tabagisme passif, vacciner les jeunes contre les HPV, éviter leur exposition au soleil ou aux pesticides font partie des réflexes de prévention pour réduire le risque de développer un cancer à l’âge adulte. [2]

>> Lire notre article sur les virus HPV

L’information en matière de prévention devient également plus pédagogique et facile d’accès. L’Institut national du cancer a lancé « Mon test prévention cancer », un outil simple et rapide à utiliser qui permet de mesurer son risque d’exposition aux principales causes de cancer et de bénéficier de conseils personnalisés. D’autres outils comme la bande dessinée sont relayés par l’Assurance maladie pour communiquer de manière pédagogique sur certains cancers.

Dépister : une bonne pratique pour lutter contre le cancer

Autre aspect fondamental de la lutte contre le cancer : le dépistage ! [2]

Certains cancers peuvent être détectés tôt et offrent ainsi de meilleures chances de soin et de guérison. La stratégie de lutte contre le cancer 2024-2028 met ainsi l’accent sur le dépistage organisé du cancer en France, qui doit permettre de contribuer à diminuer la gravité et la mortalité des cancers. [4, 5]

C’est notamment le cas :

  • du dépistage du cancer du sein, à réaliser entre 50 et 74 ans par un radiologue agréé, encore trop peu suivi – en 2022-2023, le taux de participation était de 46,6 % [10]
  • du dépistage du cancer du col de l’utérus à effectuer entre 25 et 65 ans – un test pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie sur invitation, et un prélèvement couvert à 70 % hors mutuelle [13] ;
  • ou encore du cancer colorectal qui peut être identifié par un test à commander en ligne ou un kit de dépistage disponible en pharmacie. [4, 5]

>> Lire notre article sur le dépistage du cancer du sein

Pour savoir quel dépistage est recommandé selon son profil, rendez-vous sur le site de l’Institut du cancer Je fais mon dépistage

Lutte contre le cancer : les avancées en matière de soins

Les nouvelles technologies se mettent au service de la recherche contre le cancer, et font évoluer les découvertes scientifiques. En sus des thérapies ciblées et de l’immunothérapie, l’intelligence artificielle alimente les innovations dans la lutte contre les cancers, pour aider les médecins à anticiper rechutes et réponses aux traitements. [7]

Mais au-delà de la recherche scientifique sur les traitements du cancer, les études montrent également que les modèles de soins axés sur les personnes améliorent la qualité de vie, créent un climat de confiance avec les médecins, augmentent la satisfaction des patients. Prendre en compte les besoins psychologiques et spirituels des personnes devient un aspect central dans le parcours de soins contre le cancer. [1]

>> Lire notre article sur les troubles psychiques et le cancer du sein

Des aides et des droits pour les personnes atteintes de cancer

En France, les personnes souffrant d’un cancer sont aidées financièrement et socialement dans le cadre de leur Affection de longue durée (ALD), sous la forme de « soins de support ». Les personnes peuvent bénéficier par exemple et à certaines conditions de : [9, 10, 11]

  • aide à domicile (aide ménagère, garde-malade, technicien de l’intervention sociale et familiale, etc.) ;
  • soutien psychologique ;
  • aide à l’arrêt du tabac et/ou de l’alcool ;
  • prise en charge financière de frais de transports, prothèses capillaires, etc.
  • activité physique adaptée ;
  • soins socio-esthétiques
  • prise en charge par les assurances en cas de crédit en cours et selon les options souscrites ;
  • aménagements de cours pour les étudiants ; etc.

Au travail également, les employeurs peuvent s’engager auprès de leurs collaborateurs atteints de cancer. Au-delà de la complémentaire santé, des formations et ateliers accompagnent les entreprises à maintenir et favoriser la reprise de l’emploi pour ses salariés confrontés au cancer. [14]

L’assurance de service social, la Caisse d’allocations familiales, mais également les associations sont de précieux alliés, pour ne pas être seul, face à la maladie.

Sources