Qualité de l’air intérieur : un enjeu de santé environnementale

Santé environnementale : les impacts de la pollution de l’air en intérieur

Alors que la pollution atmosphérique est la cause de plus de 45 000 morts chaque année en France, AXA Prévention s’intéresse aujourd’hui à la pollution intérieure et à ses conséquences sur la santé des Français, notamment celle des enfants. Suivez-nous pour connaître les résultats de la dernière étude Santé publique France (SpF) et les bonnes pratiques à adopter et à partager en matière de santé environnementale.

Santé environnementale : les impacts de la pollution de l’air en intérieur

Alors que la pollution atmosphérique est la cause de plus de 45 000 morts chaque année en France, AXA Prévention s’intéresse aujourd’hui à la pollution intérieure et à ses conséquences sur la santé des Français, notamment celle des enfants. Suivez-nous pour connaître les résultats de la dernière étude Santé publique France (SpF) et les bonnes pratiques à adopter et à partager en matière de santé environnementale.

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Le saviez-vous ?

En moyenne, nous passons 85% de notre temps dans des lieux clos. [1]

>>Pour en savoir plus sur la santé environnementale, découvrez notre article AXA Prévention dédié aux pics de pollution atmosphérique liés aux transports routiers, au chauffage ou aux épandages aériens.

Santé environnementale : décryptage de la dernière étude Santé publique France sur la qualité de l’air

Véritable enjeu de santé publique abordé dans le 4e Plan National Santé-Environnement 2021-2025, la qualité de l’air en intérieur peut avoir des conséquences néfastes sur notre santé. Les pathologies les plus rapportées sont celles du système respiratoire - rhinites, bronchites… - mais sont également associés les maux de tête, la fatigue, l’irritation des yeux et les nausées.

En ce début d’année, Santé publique France publie les premiers résultats de son étude EQIS (Évaluation Quantitative des Impacts sur la Santé) sur la pollution de l’air dans les salles de classes des écoles élémentaires et son impact sur la santé des enfants de 6 à 11 ans.

En préambule, l’étude rappelle que les enfants sont plus sensibles à la qualité de l’air, en raison du grand volume d’air inspiré par rapport à leur poids et de leurs systèmes immunitaires et respiratoires encore immatures.

En voici les principaux enseignements [2] :

30 000 cas d’asthme seraient évitables chaque année

Une exposition prolongée au formaldéhyde pourrait provoquer des allergies et des symptômes respiratoires : asthme, sifflements… Ce polluant chimique se retrouve dans les dérivés du bois (agglomérés, contreplaqués…) mais aussi dans les colles, dans les peintures… C’est un gaz incolore à température ambiante mais qui a une odeur piquante, particulièrement quand le matériel est neuf.

12 000 cas de sifflements pourraient être évités en éradiquant les moisissures visibles dans les classes

La relation entre la présence de moisissures dans les salles de classe et le développement de l’asthme est confirmée par l’étude et par l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).

Enfin, l’étude souhaite montrer que les bénéfices sanitaires des actions de réduction de la pollution de l’air pourraient aller au-delà de la santé et même favoriser l’apprentissage des enfants.

À garder en tête : l’étude s’appuie en partie sur des données fournies par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) datant d’il y a 10 ans. SpF précise donc qu’il serait pertinent de récolter des données d’exposition et de santé plus récentes et pour chaque établissement scolaire. 

« Ces travaux, menés dans un objectif de continuum de santé publique, ont parmi leurs objectifs d’orienter au mieux la prise de décisions des acteurs locaux, pour la mise en œuvre d’environnements favorables à la santé des Français sur l’ensemble du territoire. »

Dr Caroline Semaille, Directrice générale de Santé Publique France

Santé environnementale : les bonnes pratiques à mettre en place dans les établissements recevant du public (écoles, services publics…)

Cette étude, qui devrait être déclinée localement, représente une aide concrète pour orienter les actions territoriales. Ce sont en effet les collectivités territoriales qui sont en charge du bâti scolaire et donc responsables de la qualité de l’air à l’intérieur. Elles partagent cette responsabilité avec les instituteurs et autres occupants des locaux d’enseignement et donc par extension, avec le Ministère de l’Éducation nationale.

>> Élus locaux : pour améliorer la sécurité et la qualité de vie de vos administrés, des conseils pratiques, de la documentation thématique et des outils sont à votre disposition sur la plateforme Ma Commune En Action

Quelles sont les actions de prévention possibles pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur (et faire des économies) ?

Le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à 19 milliards d’euros par an.

Bonne pratique N°1 : réduire l’exposition aux polluants

Parmi les composés organiques volatils (COV), le formaldéhyde est le marqueur monitoré pour tracer l’exposition globale à ces polluants.

Pour limiter l’exposition à ce polluant chimique et aux autres COV, de nouveaux critères sanitaires et environnementaux sont à considérer pour optimiser le choix des matériaux, des meubles et des fournitures. Par exemple : sélectionner des revêtements qui émettent moins de polluants, ne pas exposer les occupants à du mobilier neuf mais l’entreposer pendant une semaine…

Bonne pratique N°2 : aérer davantage

Tous les jours, idéalement plusieurs fois par jour, et en toutes saisons, des actions d’aération/ventilation de l’air doivent être mises en place pour renouveler l’air. Dans une école, cela revient à ouvrir les fenêtres 10 minutes à chaque récréation, mais aussi pendant que les enfants utilisent de la colle, laisser les portes et fenêtres ouvertes entre les cours…

Les systèmes de ventilation, qu’ils soient naturels (bouches, grilles…) ou mécaniques (ventilation, VMC…), doivent également être vérifiés et régulièrement entretenus.

Enfin, les lieux publics doivent être aménagés pour faciliter cette aération et que celle-ci ne soit pas contraignante au quotidien.

L’aération faisait d’ailleurs partie des protocoles sanitaires proposés par le Haut Conseil de la Santé Publique lors de la pandémie du Covid-19. Gardons les bons réflexes !

Bonne pratique N°3 : réduire les expositions aux moisissures

Pour empêcher la prolifération des moisissures, il faut limiter l’humidité au maximum et traiter dès son apparition. Investissez dans un déshumidificateur, un absorbeur d’humidité, une ventilation…

Bonne pratique N°4 : mesurer la qualité de l’air

Enfin, l’étude Santé Publique France confirme l’intérêt de la mise en place d’une surveillance réglementaire de la qualité́ de l’air dans les établissements publics.

Grâce à toutes ces mesures, il serait donc possible de respirer un air plus pur à l’intérieur et les bénéfices attendus sont nombreux : moins de maladies, moins d’absentéisme et un meilleur bien-être des occupants des lieux publics.

>>Pour aller plus loin, consultez l’article d’AXA Prévention sur le rôle des entreprises dans la santé environnementale.

Sources

[1]    https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-interieur

[2] https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2024/impact-de-la-pollution-de-l-air-dans-les-etablissements-scolaires-sur-l-asthme-des-enfants-de-6-a-11-ans-sante-publique-france-presente-les-premi