Bénéfices du plein-air pour la santé : passer du temps dehors

Santé et environnement : de l’intérêt de passer du temps en plein air

Dans une récente étude, Santé Publique France a analysé l’impact de trois facteurs environnementaux, la chaleur, la pollution de l'air et le manque de végétation, sur notre santé. AXA Prévention vous en partage les principaux enseignements et vous rappelle les bénéfices santé à passer du temps en plein air au printemps, après les mois froids de l’hiver.

Santé et environnement : de l’intérêt de passer du temps en plein air

Dans une récente étude, Santé Publique France a analysé l’impact de trois facteurs environnementaux, la chaleur, la pollution de l'air et le manque de végétation, sur notre santé. AXA Prévention vous en partage les principaux enseignements et vous rappelle les bénéfices santé à passer du temps en plein air au printemps, après les mois froids de l’hiver.

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A savoir

En France, en 2018, 4 millions de personnes vivaient dans des points noirs environnementaux (« hotspots » surexposés à la chaleur, à la pollution de l’air et au manque de végétation). [1]    

Chaleur, pollution, manque de végétation en plein air : des synergies à explorer

L’étude Santé Publique France s’intéresse à trois facteurs environnementaux intrinsèquement liés entre eux : la chaleur, la pollution de l'air et le manque de végétation. La végétation a en effet un impact sur la pollution de l’air et sur la chaleur, et réciproquement. Par exemple, la végétation contribue concrètement à la réduction de la chaleur grâce à l'ombrage et à l'évapotranspiration. D’où son utilisation dans les politiques d’adaptation au changement climatique.

Bien que ces trois facteurs soient souvent étudiés séparément, des effets de synergie sont pourtant intéressants à observer : chaleur et pollution de l’air augmentent le risque de mortalité, de maladie et ont des conséquences sur la santé périnatale, alors que la végétalisation réduit le risque de mortalité et améliore la santé périnatale, mentale, cardiovasculaire…

La compréhension de ces expositions et leur croisement avec des données sociales sont donc essentiels pour identifier et agir dans les zones présentant une accumulation d'expositions nocives et de « défaveur » sociale. L’analyse inédite de Santé publique France - en collaboration avec l'Inserm - sur le lien entre ces trois facteurs et la précarité sociale a permis de cibler les zones et les populations les plus vulnérables, appelées « points noirs environnementaux ». Les zones urbaines défavorisées ont été identifiées comme étant les plus à risque.

En moyenne, 7% des zones analysées cumulaient les surexpositions les plus élevées pour les trois facteurs. [1]    

Comment agir pour préserver la santé de chacun ?

À l’échelle individuelle

Même si les mécanismes par lesquels la végétation influe sur la santé ne sont pas entièrement compris, trois voies d'action principales sont identifiées :

  • la réduction des facteurs de stress environnementaux tels que la pollution de l'air, la chaleur, le bruit… ;

Les concentrations en particules fines (PM2.5) étaient au-delà des valeurs guides pour 99,9 % des zones urbaines en 2021. [1]    

  • la promotion de l'activité physique, notamment en plein air, et du contact social qui permet de développer des capacités ;
  • la restauration psychologique et la réduction du stress.

Dans une perspective de santé intégrative, la protection de la biodiversité, qui permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre et donc de la pollution de l’air, constituerait un 4e axe important.

À l’échelle locale

Les maires et élus locaux se doivent d’intégrer la justice environnementale dans leurs politiques d'adaptation au changement climatique. Objectif : prioriser les territoires cumulant des expositions élevées et une défaveur importante, tout en tenant compte des spécificités territoriales et des contextes individuels.

À l’échelle nationale

L’étude répond à la stratégie du 4e Plan National Santé-Environnement 2021-2025 et permet de l’alimenter en connaissances pour favoriser la mise en œuvre d’une adaptation au changement climatique équitable et juste.

>> Pour en savoir plus, consultez notre article sur le fardeau environnemental et professionnel et ses impacts sur notre santé.

Des sorties en plein air pour un bien-être retrouvé

Quel que soit votre contexte géographique (zones rurales, urbaines…), il est donc indispensable pour votre santé de profiter du retour des beaux jours pour sortir en plein air, dans les espaces verts urbains des grandes villes (parcs, jardins, squares…), et aussi, si vous le pouvez, en pleine nature, en forêt, à la montagne, à la mer. Vous améliorez ainsi votre santé mentale (réduction du stress) et physique.

Au programme :

  • profitez du temps plus doux, qui rend toutes les activités plus agréables en plein air ;
  • sortez régulièrement, idéalement tous les jours, dès le matin, même brièvement, une courte promenade aura déjà un impact sur votre santé ;
  • appréciez le renouveau de la nature, les fleurs qui éclosent, les arbres qui bourgeonnent, les couleurs qui changent et apaisent ;
  • bénéficiez de la lumière naturelle, source de vitamine D et régulatrice de l’humeur et du sommeil ;
  • pratiquez une activité physique et variez les plaisirs (randonnée, vélo, jardinage, marche…) ;
  • essayez la méditation pleine conscience, écoutez vos sensations, vos pensées, vos émotions et profitez pleinement du moment présent ;
  • partagez vos sorties en plein air, invitez votre famille, vos amis et vos collègues.

>>Pour aller plus loin, lisez notre article AXA Prévention sur les liens entre nature et santé.

Source

[1]    https://www.santepubliquefrance.fr/revues/articles-du-mois/2024/inequites-sociales-et-environnementales-en-france-continentale-une-analyse-de-l-exposition-a-la-chaleur-a-la-pollution-de-l-air-et-au-manque-de