La santé environnementale regroupe l’ensemble des facteurs qui impactent notre santé et notre qualité de vie. En entreprise, de nombreuses pistes peuvent être explorées pour améliorer les conditions de travail des salariés tout en préservant l’environnement. Suivez le guide !
Monde : des décès « évitables »
Selon l’OMS*, dans le monde, près de 13 millions de décès sont dus chaque année aux risques environnementaux évitables connus (qualité de l’eau, pollution de l’air…) [1].
L’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons ou encore les biens que nous consommons ont un impact direct sur notre santé. L’OMS estime qu’en Europe, les facteurs environnementaux évitables sont à l’origine de 15% des décès, soit 1,4 million de morts chaque année [2].
La crise sanitaire et les évènements climatiques extrêmes l’ont tragiquement rappelé ces dernières années. Maladies, sécheresses, inondations… Les conséquences du changement climatique accélèrent et augmentent les risques pour l’ensemble des populations.
Le concept de santé environnementale se nourrit de ces constats. Il regroupe tous les aspects de la santé humaine et de la qualité de vie des individus, déterminés par les facteurs suivants [2] :
- Physiques,
- Chimiques,
- Biologiques,
- Sociaux,
- Psychosociaux,
- Esthétiques.
En France, la pollution atmosphérique serait à l’origine de 48 000 décès prématurés chaque année, soit 9% de la mortalité [3].
La santé environnementale concerne plus largement les politiques de gestion, de contrôle et de prévention des causes environnementales ayant un impact négatif sur notre santé à plus ou moins long terme. État, collectivités, associations, entreprises, particuliers… Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique auquel chacun peut apporter sa contribution.
Co-piloté par le ministère de la Transition écologique et le ministère de la Santé, le 4e Plan national santé environnement (PNSE 4) a été lancé en 2021 [4]. L’objectif est de proposer des actions concrètes pour réduire les risques sur la santé issus des substances chimiques, des agents physiques (bruit, ondes…) et des pathologies transmissibles des animaux aux humains (zoonoses).
Le PNSE 4 se décline en 4 axes majeurs :
- La formation et l’information des citoyens, élus et professionnels, notamment à travers la plateforme RecoSanté ;
- La réduction des expositions environnementales affectant la santé humaine et les écosystèmes ;
- L’accompagnement des collectivités pour mener des actions publiques ;
- La recherche en matière d’exposition et d’impact de l’environnement sur la santé.
En tant qu’acteur économique majeur, le monde de l’entreprise et les millions de salariés qu’il représente ont bien évidemment un rôle à jouer en faveur de la santé environnementale.
Réduire l’empreinte carbone, changer certaines habitudes en adoptant des éco-gestes et privilégier la santé des collaborateurs constitue les trois axes dans lesquels peuvent s’engager les employeurs pour améliorer leur impact sur l'environnement et sur le cadre de travail.
S’emparer de cette question constitue, pour les entreprises, à la fois un enjeu citoyen et un levier stratégique. Ce dernier permet en effet de mieux correspondre aux aspirations des consommateurs, de la clientèle, des futures recrues et plus largement du public, sensibilisé aux défis imposés par le changement climatique.
En incluant la santé environnementale dans la culture d’entreprise, les dirigeants donnent la priorité à la santé de leurs équipes et à la préservation du cadre de vie. Ils assurent ainsi la pérennité de leur activité en anticipant les risques évitables liés aux facteurs environnementaux.
Les facteurs environnementaux ne sont pas les mêmes selon le type d’activité. Le secteur du BTP, par exemple, doit faire face aux vagues de chaleur et protéger au mieux les salariés durant les canicules. D’un autre côté, un chef d’entreprise dans laquelle les salariés effectuent un travail de bureau doit se soucier de la qualité de l’air qui circule dans ses locaux.
Chaque employeur doit évaluer les risques présents dans sa société en fonction des produits ou des services qu’il propose, de sa masse salariale, de ses bâtiments, ou encore de sa situation géographique. Ce premier bilan permettra d’envisager les points d’amélioration et les actions à mener.
L’idéal est d’impliquer les équipes dans la réflexion, l’élaboration et la mise en œuvre des solutions à adopter. Voici quelques exemples de ce qu’il est possible de mettre en place [5] :
- Privilégier l’achat de véhicules électriques et hybrides ;
- Réduire le nombre de trajets en avion et privilégier les déplacements en train lorsque cela est possible ;
- Développer le télétravail en mettant à disposition un seul ordinateur portable pour le bureau et la maison ;
- Opter pour des produits d’entretien non toxiques et respectueux de l’environnement ;
- S’assurer du bon fonctionnement de la ventilation et aérer régulièrement les locaux…
En matière de santé et de confort au travail pour les salariés, la conception et l’aménagement des locaux constituent des éléments déterminants pour votre entreprise. L’idée est de penser en amont l’aération, l’isolation thermique et phonique, l’éclairage et la luminosité, ou encore la façon dont seront disposés les postes de travail. Indispensable, ce travail de réflexion permet d’offrir les meilleures conditions à vos équipes et de réduire les risques environnementaux.
Pour en savoir plus, consultez la plateforme « En forme au travail » d’AXA Prévention et découvrez des conseils utiles pour améliorer la santé et la sécurité au travail dans votre entreprise.
*Organisation mondiale de la santé.