Tabagisme en entreprise : piste pour lutter contre cette addiction

Tabagisme en entreprise : comment aider les salariés à arrêter de fumer ?

Alors que la 8e édition du Mois sans tabac est terminée, AXA Prévention fait le point sur le tabagisme en entreprise et sur les initiatives pouvant aider les collaborateurs à arrêter de fumer en novembre, mais aussi le reste de l’année. Objectifs : faciliter leur passage à l’action que ce soit pour préserver leur santé, améliorer leurs performances physiques ou sortir de leur addiction.

Tabagisme en entreprise : comment aider les salariés à arrêter de fumer ?

Alors que la 8e édition du Mois sans tabac est terminée, AXA Prévention fait le point sur le tabagisme en entreprise et sur les initiatives pouvant aider les collaborateurs à arrêter de fumer en novembre, mais aussi le reste de l’année. Objectifs : faciliter leur passage à l’action que ce soit pour préserver leur santé, améliorer leurs performances physiques ou sortir de leur addiction.

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Le saviez-vous ?

Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable en France. [1]

Tabagisme en entreprise : rappel du cadre et des interdictions

Le tabac est un enjeu de santé publique en France y compris dans le monde de l’entreprise. Depuis 2005, l’employeur a une obligation de sécurité de résultat vis-à-vis de ses employés, relative à la protection contre le tabagisme passif dans ses locaux.

Le tabagisme passif est à l’origine de plus de 5 000 décès par an. [2]

Pour limiter l’exposition des employés, il est donc interdit de fumer et de vapoter dans les lieux à usage collectif et plus précisément dans :

  • les locaux clos et couverts, où circule l’ensemble des salariés (locaux d’accueil, de réception, de restauration collective, les salles de réunion et de formation, les salles et espaces de repos, les locaux réservés aux loisirs, à la culture et au sport ou encore les locaux sanitaires et médico-sanitaires) ;
  • les bureaux, qu’ils soient collectifs ou individuels.

Les objectifs de cette interdiction :

  • « poser le principe d’une interdiction totale de fumer dans les lieux à usage collectif et notamment sur le lieu de travail » ;
  • « définir les conditions strictes de mise à disposition d’emplacements dédiés aux fumeurs » (salle close et non lieu de passage, salle dotée d’un dispositif d’extraction d’air, signalisation, avertissements sanitaires…) ;
  • « renforcer le dispositif de sanctions applicables en cas de manquement aux obligations posées par la réglementation. ».

En cas de non-application de cette interdiction, les fumeurs sont passibles d’une contravention avec amende forfaitaire de 68€ (180€ avec majoration qui peut aller jusqu’à 450€ maximum) et le responsable des lieux peut recevoir une amende forfaitaire de 135€, 375€ après majoration puis 750€ maximum.

Tabagisme en entreprise : les secteurs les plus touchés

Certains profils de collaborateurs et certains secteurs sont plus concernés que d’autres : les hommes de plus de 50 ans et les ouvriers sont les plus grands consommateurs puisque plus de 25% d’entre eux fument au moins 20 cigarettes par jour. [3]

Sont également plus impactés les secteurs de la construction, du commerce et de l’hébergement-restauration.

Des postes de travail sont aussi plus à risque. Le Ministère du Travail a identifié les situations pouvant conduire à des addictions :

  • travailler en poste, la nuit et seul ;
  • travailler à l’extérieur ;
  • avoir un poste à haute responsabilité engendrant stress, pression… ;
  • être sur un poste exigeant une vigilance extrême (surveillance, contrôle…) ;
  • avoir un poste de conduite ou de pilotage (transports, manutention mécanique…) ;
  • avoir un travail pénible.

Autre critère : l’âge. Si vous travaillez avec de jeunes hommes, entre 18 et 35 ans, ils sont plus susceptibles d’être fumeurs. [4]

Des idées d’initiatives pour lutter contre le tabagisme en entreprise

Santé Publique France, en partenariat avec le Ministère des Solidarités et de la Santé et l’Assurance Maladie, organise chaque mois de novembre le Mois sans tabac pour aider à l’arrêt du tabac.

Ne pas fumer pendant 30 jours multiplie par 5 les chances d’arrêt définitif. [4]

En s’inscrivant au Mois sans tabac, chaque collaborateur peut recevoir gratuitement des conseils quotidiens pour arrêter de fumer et un kit d'aide à l'arrêt. Il peut aussi consulter un professionnel de santé et bénéficier du soutien de la communauté virtuelle qui partage ses doutes, ses astuces et ses réussites sur les pages Facebook et Instagram dédiées. La ligne téléphonique Tabac Info Service (38 89) est également ouverte du lundi au samedi, de 8h à 20h.

Le Mois sans tabac est donc l’occasion de mettre en place une campagne anti-tabac dans votre entreprise, qui peut d’ailleurs être relayée à un autre moment de l’année. Ce sujet est piloté par votre équipe RH, Communication, RSE ou encore par la direction. Il est intéressant d’impliquer des collaborateurs dans la démarche et notamment le CE ou le CSE, l’idée étant d’embarquer les salariés et non de les « braquer ».

Vous pouvez par exemple :

  • créer un comité de prévention du tabagisme / groupe de travail ;
  • organiser des événements de sensibilisation en interne : conférence avec un tabacologue, coaching à l’arrêt du tabac, activités partagées… ;
  • encourager la création d’un collectif de personnes désireuses d’arrêter de fumer ;
  • créer des outils de prévention, papier et digitaux, à diffuser sur tous les canaux de l’entreprise (affichage à la cantine, message intranet, posts LinkedIn…) ;
  • mettre en place des ateliers de sophrologie, de méditation, d’hypnothérapie, de gestion du stress… pour accompagner les salariés sur l’aspect émotionnel ;
  • proposer des cours de sport ;
  • travailler avec un nutritionniste pour soutenir spécifiquement les fumeurs sur l’alimentation et gérer notamment l’appréhension de la prise de poids ;
  • programmer des bilans de santé avec la médecine du travail ;

Vous pouvez également échanger avec d’autres entreprises ayant le même objectif de sensibilisation pour faire circuler les bonnes pratiques. 

Enfin, vous pouvez aussi partager les aides accessibles à tous. Par exemple, l’assurance-maladie rembourse à 65% les substituts nicotiques (patchs, gommes, pastilles...) lorsqu’ils sont prescrits par un médecin, une sage-femme, un médecin du travail, un infirmier ou encore un kinésithérapeute. Le tiers restant peut être pris en charge par la mutuelle. Un coup de pouce pour se lancer.

>>Pour aller plus loin, consultez notre article AXA Prévention « Comment arrêter de fumer ? ».

Sources

[1] Ministère de la Santé et de la Prévention

[2] https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/addictions/article/tabagisme-passif-et-risques-pour-la-sante#:~:text=En%20France%2C%20un%20million%20de,pour%20l'enfant%20%C3%A0%20naitre.

[3] https://www.preventica.com/dossier-addictions-travail-secteurs-activites.php

[4] https://blog.goalmap.com/mois-sans-tabac-entreprise/