Le risque inondation dans le secteur secondaire

Risque inondation : secteur secondaire, quelles bonnes pratiques de prévention ?

En tant que responsable d’entreprise dans le secteur secondaire, il est impératif d’envisager des solutions pour protéger votre activité du risque inondation.

Risque inondation : secteur secondaire, quelles bonnes pratiques de prévention ?

En tant que responsable d’entreprise dans le secteur secondaire, il est impératif d’envisager des solutions pour protéger votre activité du risque inondation.

L’industrie et le BTP sont des secteurs particulièrement vulnérables, face au risque inondation. Découvrez comment évaluer les risques et définir les mesures préventives que vous pouvez mettre en place pour limiter les dégâts, en cas d’inondation.

Quels sont les risques d’inondation dans le secteur secondaire ?

Le secteur secondaire correspond aux activités permettant de transformer les matières premières, soit essentiellement l’industrie et le BTP.

Le risque inondation présente une réelle menace sur l’activité des entreprises dans ce domaine, à savoir [1] :

  • Des dommages importants sur les bâtiments et les matériels (machines, engins, outils…) ;
  • La détérioration ou la destruction des stocks ;
  • La mise en danger des salariés ;
  • L’arrêt total ou partiel de l’activité.

>>Pour en savoir plus sur les risques naturels, consultez notre article sur la plateforme Géorisques

Anticiper l’inondation : les questions à se poser

Afin d’anticiper le risque inondation pour votre entreprise, il existe certaines questions clés à se poser pour identifier les points faibles et y remédier, par exemple [1] :

  • Le site de l’activité est-il inondable ? Pour le savoir, il est utile d’effectuer des recherches d’antécédents sur votre lieu d’implantation et de consulter les différents documents de prévention des risques (Plan de prévention des risques de votre commune, Plan de prévention des risques naturels d’inondation, Plan de gestion des risques d’inondation, Observatoire national des risques naturels…).
  • Quelles sont les installations les plus exposées de mon entreprise ? Bâtiments, stocks, machines, réseaux électriques, de gaz et de communication, voies d’accès… Il s’agit d’identifier les éléments indispensables à la survie de votre entreprise, à protéger en priorité en cas d’inondation.
  • Comment se prémunir du risque en fonction de son activité ? Cela consiste à définir la stratégie à adopter en cas d’inondation en tenant compte des aspects organisationnels (élaboration d’un plan d’urgence) et matériels (mesures de protection).
Focus sur le « DUERP », un document incontournable

Si le risque d’inondation fait partie des menaces qui pèsent sur votre activité et vos salariés, cette information doit figurer dans le Document unique d’évaluation des risques professionnel (DUERP) [2].

Obligatoire dès l’embauche du premier salarié, ce document rassemble les mesures de prévention et de gestion d’un sinistre. Il permet de sensibiliser les salariés aux différents risques présents dans l’entreprise et de s’informer sur la marche à suivre en cas d’urgence.

Comment prévenir une inondation ?

En fonction des risques identifiés, vous disposez de différents leviers pour vous organiser en amont afin de prévenir la survenue d’une inondation.

Vous pouvez intervenir sur la conception des bâtiments de différentes façons, par exemple :

  • Construire les bâtiments surélevés par rapport au niveau du sol pour réduire les risques d’inondation ;
  • Utiliser des matériaux résistants à l’eau et imperméables pour réduire les dommages potentiels ;
  • Intégrer des systèmes de drainage efficaces autour des bâtiments pour évacuer rapidement l’eau de pluie ;
  • Concevoir les fondations et les systèmes de drainage en tenant compte des caractéristiques hydrologiques locales pour minimiser les risques d’inondation.

Vous pouvez également vous appuyer sur l’aménagement paysager et la végétation, à travers les solutions suivantes :

  • Créer des zones tampons vertes avec des plantes et des arbres adaptés à la rétention d’eau pour absorber et filtrer l’eau de pluie ;
  • Utiliser des revêtements perméables tels que des pavés perméables ou des surfaces gazonnées pour permettre à l’eau de s’infiltrer dans le sol plutôt que de s’accumuler en surface ;
  • Aménager des bassins de rétention ou des étangs pour recueillir et stocker temporairement l’eau de pluie, réduisant ainsi le ruissellement et les risques d’inondation ;
  • Favoriser la préservation des cours d’eau naturels ou la création de nouveaux cours d’eau afin de diriger les eaux de crue loin des zones sensibles.
Les bonnes pratiques pour limiter les conséquences d’une inondation

Lorsqu’une inondation survient, il faut savoir réagir vite pour préserver le personnel, les locaux et la production. Certains réflexes doivent alors être mis en œuvre immédiatement, parmi lesquels :

  • Aménager une zone refuge pour le personnel ;
  • Utiliser des moyens pour bloquer l’eau à l’extérieur du bâtiment (sacs de sable, barrières anti-inondation…) ;
  • Sécuriser la fourniture d’énergie et de fluides ;
  • Sécuriser les systèmes de chauffage, de ventilation, de surgélation et de climatisation ;
  • Sécuriser les télécommunications et les serveurs ;
  • Entreposer à l’abri les produits dangereux ;
  • Mettre en sécurité les stocks, les documents stratégiques et les véhicules ;
  • Préserver les équipements de sécurité (extincteurs…).
Le plan d’urgence inondation : mode d’emploi

Le Plan d’urgence inondation (PUI) vous assure une meilleure résilience de votre activité à la suite d’une inondation. Il doit contenir les éléments suivants [1] :

  • Une analyse des risques ;
  • Les noms et coordonnées d’un coordinateur du plan et d’une équipe de crise ;
  • Des procédures de veille et d’astreinte ;
  • Des mesures d’atténuation ;
  • Des actions réflexes à mettre en œuvre ;
  • Un plan de sauvetage spécifique.

Le risque inondation en entreprise est souvent lourd de conséquences. Vous êtes chef d’une entreprise du secteur primaire ou tertiaire ? Découvrez comment protéger votre activité avec nos articles dédiés

Sources