Nutri-Score : quelles évolutions en 2025 ?

Depuis 2017, le logo Nutri-Score figure sur les emballages des produits alimentaires. Développé pour faciliter la compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs, il vient d’être optimisé pour les aider à faire des choix encore plus éclairés.

Nutri-Score : quelles évolutions en 2025 ?

Depuis 2017, le logo Nutri-Score figure sur les emballages des produits alimentaires. Développé pour faciliter la compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs, il vient d’être optimisé pour les aider à faire des choix encore plus éclairés.

Le point sur ces nouvelles évolutions au service de la santé alimentaire et nutritionnelle et de la prévention des maladies chroniques. [1]

>>  Lire notre article sur le Nutri-Score et les autres labels bios et éco-responsables

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C’est le nombre d’entreprises en France utilisant le Nutri-Score en 2025 [1]

Nutri-Score : un outil de prévention de la santé nutritionnelle

En 2017, le Nutri-Score est lancé en France sur la base des travaux de l’équipe du Pr. Serge Hercberg, président du Plan national nutrition santé (PNNS), sur l’expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et du Haut conseil de la santé publique (HCSP).

C’est un outil simple, accessible et compréhensible par tous, qui permet de juger de la qualité nutritionnelle d’un produit alimentaire avec deux objectifs : éclairer les choix des consommateurs vers des produits favorables à leur santé et inciter les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs recettes. [2]

Les industriels sont encouragés à l’utiliser, mais le Nutri-Score n’est pas obligatoire.

Le Nutri-Score est un outil au service de la santé nutritionnelle. Pour en savoir plus, visitez le site référence https://www.mangerbouger.fr/

Comment fonctionne le Nutri-Score ?

Concrètement, il se matérialise par un logo présent sur la face avant des emballages alimentaires. Il évolue selon une échelle de cinq nuances : du vert foncé au orange foncé, le vert correspondant à la lettre A (meilleur profil nutritionnel) et l’orange foncé à la lettre E (moins bon profil nutritionnel).

Pour attribuer une lettre et une couleur à un produit, l’algorithme prend en compte sa teneur :

  1. En aliments et nutriments à favoriser dans une alimentation équilibrée comme les fibres, les protéines, les légumineuses, les fruits, les légumes, les fruits à coque, l’huile de colza, l’huile de noix ou encore l’huile d’olive ;
  2. En nutriments à limiter comme les acides gras saturés, le sucre et le sel.
Nutri-Score : un logo qui fonctionne

Plus de 1 400 entreprises utilisent le Nutri-Score en France, pour un total de 62 % des volumes de ventes en 2024. [2] Un déploiement qui traduit le succès de cet outil pour guider les choix des consommateurs.

Plusieurs études réalisées entre 2022 et 2024 démontrent que le Nutri-Score permet de sensibiliser la population aux produits sains, d’améliorer la qualité nutritionnelle des nouveaux produits et que le fait de consommer des aliments mal classés au Nutri-Score peut augmenter le risque de développer une maladie cardiovasculaire ou une maladie chronique. [1]

>>   Lire notre article sur l’obésité et le surpoids

Un outil partagé en Europe

En outre, l’OCDE a démontré la supériorité du Nutri-Score par rapport à d’autres logos nutritionnels dans le monde. L’organisme estime même que si tous les pays européens l’adoptaient, on éviterait deux millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050 [1] 

A ce jour, les autres pays que la France utilisant le Nutri-Score sont la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, le Luxembourg et les Pays-Bas .

Un comité de pilotage réunissant ces pays se rencontre régulièrement afin de :

  1. faciliter l’adoption du Nutri-Score par les industriels alimentaires ;
  2. aider les plus petites entreprises ;
  3. faire évoluer l’algorithme du Nutri-score.
La permanente évolution du Nutri-Score : quels changements en 2025 ?

En 2022, un nouvel algorithme renforçait l’efficacité du Nutri-Score pour classer les aliments et les boissons en cohérence avec les principales politiques nutritionnelles des pays européens et de l’Organisation mondiale de la santé. 

En 2025, le score Nutri-score va changer pour 30 à 40 % des produits alimentaires ! En cause, un nouveau mode de calcul qui prend en compte une composante positive P et une composante négative N. [1, 3]

Certains produits seront mieux notés :

  • les huiles avec une teneur faible en acides gras saturés (olive, noix, colza), qui passeront de C à B ; il en est de même pour les fruits à coque non salés :
  • les poissons gras riches en oméga 3 ;
  • les fromages à pâte dure, peu salés ;
  • l’eau, seule boisson notée A, et certaines eaux aromatisées.

D’autres produits au contraire, seront notés plus sévèrement :

  • la viande rouge ;
  • les produits trop sucrés et trop salés ;
  • les boissons comportant des édulcorants passeront de B à C, D ou E ;
  • les féculents raffinés (plats préparés, pains blancs et à forte teneur en sel) ;
  • les boissons laitières sucrées, désormais notées à partir de l’algorithme des boissons.

Bon à savoir : les entreprises ont deux ans à partir de mars 2025 pour appliquer le logo « nouveau calcul ». Tant que ce logo n’est pas indiqué avec la mention « nouveau calcul », c’est la note précédente qui figure. [3]

Nutrition et prévention des maladies chroniques

Avec ces améliorations régulières, Nutri-score vise à être un outil toujours plus efficace au service de la nutrition des Français, dont on connait le rôle central pour la santé des personnes et la prévention de pathologies chroniques telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, certains cancers et même en matière de santé mentale. [3]

Rappelons que le rôle clé de l’alimentation pour la santé physique mais également mentale.

>>  Lire notre article sur l’alimentation émotionnelle

L’activité physique régulière fait également partie des incontournables de la prévention santé.

>> Lire notre article sur la reprise du sport au service de la santé

Le nouveau Nutri-Score : quels changements pour les boissons ?

Le nouvel algorithme est plus cohérent avec les recommandations alimentaires sur les boissons car il prévoit :

  • d’inclure le lait, les boissons lactées et les boissons végétales. Concrètement, les teneurs en matières grasses des boissons lactées sont maintenant prises en compte. Le lait est passé de la catégorie A à la catégorie B et le lait entier à la catégorie C.
  • de valoriser les boissons moins sucrées et limiter le remplacement des sucres par des édulcorants notamment dans les sodas ;
  • de réaffirmer la position de l’eau, LA seule boisson recommandée sans réserve, dans la catégorie A ;
  • de confirmer les scores actuels des jus de fruits, nectars et smoothies, jugés adaptés par les experts après l’étude des dernières publications scientifiques.

En termes de planning, le nouvel algorithme devrait être mis en œuvre d’ici fin 2023 et les pays disposeront alors d’un délai de 2 ans pour l’adopter. Certains industriels, principalement issus des filières laitière et charcutière, s’alarment de ces modifications qui pourraient les desservir. Par exemple, le Roquefort verrait sa note baisser comme les jambons avec nitrites. Enfin, une communication grand public est prévue pour expliquer de manière pédagogique ces évolutions et guider les consommateurs.

Sources