Maladies neurodégénératives : prévenir, dépister, accompagner

Maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Charcot, de Huntington : derrière ces noms connus se trouvent 1,4 million à 1,6 million de personnes touchées par une maladie neurodégénérative en France. [1, 3]

Maladies neurodégénératives : prévenir, dépister, accompagner

Maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Charcot, de Huntington : derrière ces noms connus se trouvent 1,4 million à 1,6 million de personnes touchées par une maladie neurodégénérative en France. [1, 3]

Mieux connaître ces maladies chroniques du système nerveux central, c’est aussi savoir les prévenir et les dépister. Le point sur les maladies neurodégénératives et comment être accompagné.

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C’est le nombre de maladies neurodégénératives recensées à ce jour [2]

Maladies neurodégénératives : des maladies du vieillissement

Les maladies neurodégénératives (MND) sont des maladies chroniques qui apparaissent le plus souvent avec l’âge, en général à partir de 60 ans. Du fait du vieillissement de la population, elles sont chaque fois plus nombreuses. [1]  Les cas de MND devraient augmenter de plus de 40 % d’ici à 2065. [3]

Ces maladies attaquent le système nerveux central, c’est-à-dire les neurones situés dans le cerveau et la moelle épinière. Ces neurones subissent une dégénérescence progressive, c’est-à-dire qu’ils cessent peu à peu de fonctionner, meurent, et se renouvellent très peu.

En conséquence, les malades perdent de manière irréversible des capacités motrices (gestes, équilibre), cognitives (mémoire, langage, raisonnement, etc.) et comportementales. [2, 3]

Les principales maladies neurodégénératives

Parmi la centaine de maladies neurodégénératives recensées, certaines sont plus fréquentes et plus connues. Il s’agit de : [1, 2]

  • la maladie d’Alzheimer et autres démences, qui concernent plus d’un million de personnes en France et provoquent des troubles de la mémoire, de la pensée, du langage et du comportement ;
  • la maladie de Parkinson, touchant 175 000 personnes, qui entraine des tremblements et une raideur musculaire ;
  • les maladies du motoneurone dont la plus connue est la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui compte 2 300 nouveaux cas par an et provoque une paralysie progressive.

Les autres maladies neurodégénératives concernent principalement les dégénérescences fronto-temporales (DFT), la paralysie supranucléaire progressive (PSP), la maladie de Huntington et les ataxies héréditaires.

L’impact des maladies neurodégénératives

Outre les symptômes médicaux, les maladies neurodégénératives se caractérisent par une forte altération des conditions de vie des personnes affectées mais aussi de leurs aidants. Les aidants de personnes atteintes de MND représentent 2,5 millions de personnes en France.

En effet, ces maladies causent invalidité, dépendance, isolement, voire placement en institution ou en hospitalisation (EHPAD, hôpital). Les traitements actuels ne permettent pas toujours d’agir efficacement sur les symptômes et certains territoires sont dépourvus de structures adaptées. [2, 3]

Les aidants (conjoint, enfant, proche) se trouvent au cœur de la gestion de la maladie, avec un impact psychologique très important. Des solutions de répit et d’accompagnement existent, mais restent peu connues ou sollicitées, en particulier en entreprise. [3]

>> Lire notre article sur les aidants

Prévention : quels bons gestes pour prévenir les MND ?

Les maladies neurodégénératives ne sont pas génétiques dans 95 % des cas. Leurs causes restent mystérieuses, l’interaction entre prédisposition génétique et facteurs environnementaux est mise en cause.  [2]

Certains facteurs de prévention ont été identifiés par la recherche, notamment : [1, 3]

  • la pratique d’une activité physique régulière ;
  • une alimentation équilibrée (lutter contre l’obésité et réguler son cholestérol) avec l’aide d’outils comme le Nutri-score ;
  • la prise en charge précoce de l’hypertension et du diabète et le traitement de la perte visuelle ;
  • ne pas fumer et ne pas boire d’alcool ;
  • éviter l’isolement social en faisant par exemple du bénévolat ;
  • lutter contre la pollution atmosphérique.

>> Lire notre article sur les bienfaits de l’activité physique

La prévention et la détection précoce des MND est un des grands axes de la stratégie 2025-2030 contre les maladies neurodégénératives, et prévoit notamment de former des professionnels de l’aide à domicile à repérer les premiers signes, renforcer les lieux de consultation mémoires, et déployer le service public départemental de l’autonomie. [3]

Une stratégie 2025-2030 contre les maladies neurodégénératives

En sus de la priorité à la prévention et à la détection précoce des MND, la stratégie 2025-2020 vise à : [3]

  • lutter contre la stigmatisation ;
  • accompagner les aidants ;
  • améliorer la prise en charge à domicile et dans les établissements :
  • soutenir la recherche et l’innovation.

Une stratégie élaborée avec les principales associations de patients de MND en France, qui sont des interlocuteurs privilégiés pour être orienté ou soutenu, face à la maladie :  France Sclérose en plaque, France Parkinson, APF France Handicap, France Alzheimer et maladies apparentées, Fondation Médéric Alzheimer.

Que l’on soit à risque ou aidant, l’essentiel face aux maladies neurodégénératives, c’est de ne pas rester seul !

Sources