Et les élus locaux sont directement concernés, de par leur action de protection de l’environnement et d’adaptation au changement climatique sur leur territoire. Mais alors, que prévoit le PNACC 2025, avec quelle utilité pour la gestion locale des risques climatiques ?
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C’est le nombre de mesures prises par le Plan national d’adaptation au changement climatique 2025 pour faire face aux risques climatiques
Le Plan national d’adaptation au changement climatique existe dans sa troisième version en 2025. Dans un contexte d’augmentation de la température globale qui concernera +4°C en France en 2100, le territoire tout entier doit s’adapter aux événements intenses et récurrents liés au changement climatique : canicules, inondations, sécheresses, feux de forêt, réchauffement des mers, etc. [1]
Les mesures face au changement climatique sont de deux ordres : l’atténuation ou comment réduire l’empreinte carbone, et l’adaptation, pour alléger la vulnérabilité des habitants et protéger la population.
En 2025, les 52 mesures et 200 actions déployées sur l’ensemble du territoire par le PNACC doivent permettre de : [1]
- préserver la biodiversité, le patrimoine culturel et naturel ;
- améliorer le bien-être des habitants et la résilience de l’économie ;
- réduire la vulnérabilité et les coûts liés au changement climatique ;
- diminuer les émissions de CO² et l’artificialisation des sols.
Le Plan national d’adaptation au changement climatique 2025 déploie une série de mesures et d’actions au niveau national et local, avec les objectifs suivants [2] :
- protéger la population contre les risques associés au changement climatique (inondations, retrait-gonflement des argiles, fortes chaleurs, santé, etc.) ;
- garantir la résilience des territoires (gestion raisonnée de l’eau, système énergétique, confort d’été, etc.) ;
- adapter les activités humaines dépendant du climat (ex : enneigement) ;
- protéger le patrimoine naturel et culturel en identifiant les vulnérabilités et adoptant des mesures de conservation préventive ;
- mobiliser les réserves communales de sécurité civile pour l’adaptation au changement climatique ;
- engager les entreprises privées et publiques.
>> Axa Prévention s’engage de longue date aux côtés des communes pour la transition écologique.
L’une des principales préoccupations des élus est protéger leurs administrés face aux risques naturels et climatiques sévissant sur leur territoire, et documentés par des plans communaux de gestion des risques ou sur des plateformes telles que Géorisques.
Le plan national d’adaptation au changement climatique 2025 donne des idées d’actions pour faciliter la prise de décision et la mise en application de mesures concrètes à l’échelle des territoires. [2]
- Pour la mesure 3 relative à la politique de prévention des inondations, le plan cite l’exemple du réaménagement d’un quartier de la commune de Romorantin-Lanthenay, fortement exposé aux crues et inondations, devenu un exemple de l’urbanisme résilient en France.
- Autour de la mesure 13 visant à rafraichir les villes via des espaces végétalisés et la désimperméabilisation des sols, le programme de renaturation de la petite ville d’Angerville est cité en exemple.
- Pour la mise en place de la mesure 16 de prévention des risques sanitaires liés au changement climatique, la ville de Strasbourg met en place un projet d’urbanisme dans une perspective de santé environnementale.
Gestion de l’eau, énergie, adaptation des bâtiments aux changements de température sont autant de défis liés au climat et relevant de la responsabilité des communes. Face au changement climatique, les élus locaux peuvent établir un Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) et bénéficier de l’accompagnement d’agences spécialisées comme l’Ademe.
Dans le cadre de la mesure 25 du plan, une centaine de communes bénéficie de la mission adaptation avec l’accompagnement de l’Ademe. [3] Elle soutient l’ingénierie publique dans les différentes trajectoires d’adaptation au changement climatique des territoires (Tacct). Il peut s’agir de solutions d’anticipation des risques de submersion, d’adaptation de l’économie du territoire (agriculture, tourisme, etc.), de disponibilité de la ressource en eau ou encore de stabilité des sols. [5]
Certaines localités dépendent fortement du climat, comme les stations de ski, et doivent se réinventer. C’est le cas de la station de Métabief dans le Doubs, concernée par la mesure 35 du PNACC sur la transition pour équilibrer développement économique local par le tourisme et préservation des ressources naturelles. [2]
L’engagement des élus locaux face au climat, c’est aussi la capacité à mobiliser leurs administrés pour faire face ensemble aux risques climatiques.
Dans cet esprit, le plan individuel de mise en sûreté propose à tous de s’impliquer dans la prévention des risques naturels en se formant aux premiers secours citoyens.
La mesure 48 du programme prévoit de déployer des réserves communales de sécurité civile, selon une base volontaire, face aux événements majeurs (pluie-inondation, canicule, incendie). La municipalité de Montpellier est ainsi mentionnée pour sa réserve communale de sécurité civile, qui vient en appui en cas de crise. [2]
Pour plus d’information et agir sur les conséquences de changement climatique à l’échelle des territoires, rendez-vous sur la plateforme https://macommuneenaction.fr/